La Bourse qatarie: Covid-19 et le boycott arabe liquident Doha économiquement
Mohammad Abdel Ghaffar
L’émir du Qatar a soutenu les groupes de l’islam politique comme les Frères musulmans, en particulier durant la période qui a suivi les « révolutions du Printemps arabe ». Ces politiques ont eu pour conséquence la décision de boycott du Quartette arabe, qui a à son tour eu un impact net sur l’économie qatarie, en particulier la Bourse, qui a subi des pertes en 2019.
Selon les données officielles de la Bourse qatarie, publiées le 31 mars dernier, les sociétés inscrites en Bourse qui sont au nombre de 47, ont vu leurs profits chuter de 5,53% en 2019 par rapport à 2018.
Le rapport montre que les profits des sociétés ont atteint 38,57 milliards de riyals qataris (10,6 milliards de dollars) en 2019, alors qu’en 2018, la Bourse a enregistré des profits d’une valeur de 40,82 milliards de riyals (11,22 milliards de dollars).
Tous les secteurs ont chuté : l’immobilier de 28,44%, les assurances de 9,10%, l’industrie de 8,8%, et les télécommunications de 9,4%.
Et malgré les allégations de Doha selon lesquelles elle possède un système économique fort, le coronavirus a démenti ces affirmations, surtout avec les pertes économiques successives subies.
Ainsi, la Bourse a perdu 20,55% de sa valeur depuis le début 2020, perdant environ 2000 points en deux mois seulement, en passant de 10425,55 points en janvier à 8282,66 points en mars.
Tous les secteurs cotés ont chuté : les assurances ont perdu 26,74% de leur valeur, l’industrie 29,33%, l’immobilier 22,93%, les biens et services 22,55%, les télécommunications 17,14% et les services financiers et banques 10,83%.
Selon le rapport de l’Institut de la finance internationale du début de cette année, la croissance économique qatarie diminuera de 0,4% durant cette année.