Les Chébabs en Somalie appuyés par le régime de Doha
Ahmad Adel
Des déclarations de Moukhtar Mandoro, ex-cadre du mouvement des Chébabs Mudjahidines, sur Twitter le 2 avril dernier, ont révélé le financement par le Qatar des organisations terroristes en Somalie, pour se constituer des bases afin de contrôler les pays d’Afrique.
Il a expliqué qu’il était de l’intérêt du régime qatari que Mogadiscio devienne un point de départ pour les groupes extrémistes des divers pays africains.
Et d’ajouter que Mogadiscio est entre les mains des Chébabs dont l’influence augmente de jour en jour, car c’est le seul groupe de Somalie dont les financements venant du Qatar ne se tarissent pas. C’est ainsi qu’il est devenu un Etat dans l’Etat.
Le Qatar a ainsi fondé nombre d’associations soi-disant caritatives pour financer les Chébabs, outre les financements secrets en faveur du mouvement.
Et en 2018, des rapports de sécurité américains ont révélé le rôle joué par le Qatari Abdel Rahman ben Omays al-Naimi, en relations étroites avec le chef du mouvement des Chébabs Hassan Oweis, et qui a transféré en 2012 près de 250000 dollars à deux cadres du mouvement classés comme terroristes.
Notons aussi que le Qatar héberge le numéro deux des Chébabs Mohammad Saïd Atamm, considéré par le Quartette arabe comme terroriste.
Enfin, le Qatar utilise Fahd Yassine, nommé directeur de l’Agence de renseignements et de sécurité nationale en août 2019, dans le but de nuire aux intérêts des ennemis de Doha, et à leur tête les Emirats arabes unis.
Notons que depuis que Mohammad Abdallah Farmaajo a été élu président de la Somalie en février 2017, le Qatar a dépensé plus de 442 millions de dollars, sous forme d’argent, d’armes, d’équipements et de dons, en faveur des groupes terroristes, dont le mouvement des Chébabs est le plus visible, dans l’espoir que ces groupes réussissent à renverser le gouvernement légitime du pays, pour prendre le contrôle des affaires, et par la suite, octroyer au gouvernement qatari le contrôle des côtes somaliennes.