La zone industrielle de Doha: un foyer de propagation du coronavirus qui menace d’effondrement les investissements au Qatar
Mohammad Yousri
Amnesty International a annoncé le 17 mars dernier que des parties de la zone industrielle de Doha avaient été fermées pendant deux semaines, après que le nombre de contaminations dues au coronavirus parmi les ouvriers eut atteint 458 cas.
Selon l’Agence Bloomberg, des Indiens et Bengalis forment la majorité de la main-d’œuvre de la ville et ils constituent la plupart des contaminations de la zone industrielle, en vivant dans des camps.
Et après les critiques internationales visant le traitement par Doha des cas de contaminations parmi ces travailleurs, les autorités ont été obligées le 1er avril de fermer la zone tout entière, après être devenue un foyer de propagation de la pandémie.
D’autre part, les autorités qataries cachent le nombre de résidents étrangers soumis à la quarantaine dans la zone industrielle, bien que Doha ait affirmé qu’elle avait pris des mesures strictes pour contenir la pandémie.
Des activistes ont par ailleurs diffusé des enregistrements sur les réseaux sociaux montrant les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les travailleurs en quarantaine.
Notons que le but essentiel de cette zone était d’attirer des projets industriels permettant de diminuer la dépendance vis-à-vis du pétrole, et cela en attirant les investisseurs étrangers, mais la politique erronée du régime qatari vis-à-vis des travailleurs a fait échouer ces projets.
Ainsi, la décision de fermeture totale de la zone le 1er avril laisse mal augurer de l’avenir des investissements.
En outre, un départ possible des travailleurs étrangers au Qatar aura aussi un impact sur l’avenir des projets de la zone qui doit être créer.
De son côté, le journal Nepali Times a affirmé dans un rapport du 31 mars que le Qatar obligeait les Népalais à travailler malgré la propagation du virus, sans leur fournir des soins de santé de qualité.