Publié par CEMO Centre - Paris
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Libye: la lutte contre le Covid-19 s'invite dans les accords de "réconciliation"

mercredi 08/avril/2020 - 09:56
La Reference
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Malgré ce que le gouvernement frériste d'Al-Wefaq a annoncé à Tripoli début mars, par l'intermédiaire de son ministre de l'Économie, Ali al-Issawi, qu'il devait réduire d'un tiers son budget pour 2020. Il a confirmé avoir envoyé une délégation médicale en Tunisie pour connaître les besoins médicaux, face au Coronavirus. 
Cette décision est cohérente avec l'importance que le gouvernement de "réconciliation" attache à la Tunisie en particulier, car elle représente une bonne opportunité, en tant qu'allié régional du gouvernement de Tripoli.
Cela met en évidence la coopération tunisienne croissante avec le gouvernement d'Al-Wefaq, qui est représenté par le mouvement Ennahda qui contrôle le Parlement. Ennahda soutient le gouvernement d'Al-Wefaq, en raison de la convergence des projets idéologiques entre eux et de leur affiliation avec le mouvement dynamique des Frères musulmans.

La colère de l'opposition

Cela a provoqué la colère de l'opposition tunisienne, qui a appelé à plusieurs reprises au non-alignement des islamistes tunisiens en Libye. Ce mécontentement a été incarné par l'avertissement du mouvement "Projet Tunis" et de la présidence de la République tunisienne contre l'alignement frériste derrière l'axe de la Turquie et du gouvernement de réconciliation en Libye, après la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en Tunisie en décembre 2019.
«Nous pensons que cette visite et les réunions qui lui sont associées suggèrent un alignement tunisien officiel en faveur de l'axe de la Turquie et le gouvernement de réconciliation libyen ", qui a abouti à un accord rejeté par la plupart des capitales arabes et européennes", à déclaré le parti  dans un communiqué.
La visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, en Tunisie en décembre 2019, a choqué l'opposition tunisienne, qui considérait que le président turc tentait d'utiliser Tunis pour faire passer le projet d'intervention en Libye.
 
Exploitation d'Ennahda

Le militant syndical de l'opposition tunisienne, Qais bin Ahmed, estime que les visites et accords officiels «turco-tunisiens» ne sont pas les seuls à traduire l'exploitation «turco-nahdienne» de la Tunisie, avertissant d'une percée culturelle, que la Turquie tente de mettre en œuvre, en s'infiltrant au cœur de la société tunisienne.
Dans une déclaration faite à La Référence, l'ancien ministre tunisien des Affaires étrangères, et l'un des plus éminents hommes politiques de la confrérie, Rafik Abdel Salam, aurait déclaré que les centres de recherche turcs affiliés oeuvrent pour lancer des matériels intellectuels qui promeuvent le projet turc en Tunisie, dont le "Sita Center", fondé en Tunisie en janvier 2014.
Bin Ahmad d'ajouter: Ces centres nuisent à l'intérêt national tunisien en promouvant le projet turc en transformant la Tunisie en un nouveau pays, qui soutient et promeut le terrorisme.
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