L'Anatolie, la trompette qui promeut les fausses aspirations d'Erdogan
mardi 07/avril/2020 - 05:28
Bien que les objectifs de sa création il y a près de cent ans étaient de soutenir les objectifs de la République laïque, le système du Parti de la Justice et du Développement dirigé par Recep Tayyip Erdogan en a fait une trompette officielle pour lui et son régime extrémiste, au service de ses ambitions, en rétablissant la gloire du califat ottoman.
Le lundi 6 avril 2020 l'agence de presse Anatolie a célébré son premier centenaire. Elle a été créée sur instructions du fondateur de la République turque moderne, Mustafa Kemal Ataturk.
De 1920 à nos jours, l'agence à oeuvré à diffuser diverses informations et reportages du monde entier, mais après l'émergence de ce que l'on appelle les révolutions du printemps arabe en 2011, sa politique visait à soutenir le régime turc en déformant et en incitant les gouvernements arabes. Elle a été complètement politisée. Auparavant, l'agence avait critiqué les erreurs d'Erdogan et du
parti de la justice et du développement" sous le contrôle des islamistes.
Comme au Qatar
Les plateformes de presse en Turquie, en particulier l'Agence Anatolie, ont perdu leur neutralité et leur crédibilité il y a plusieurs années. Depuis que le parti extrémiste, le Parti de la justice et du développement, a pris le pouvoir, elle est passé sous son contrôle total pour propager l'idéologie des Frères musulmans et servir les intérêts d'Erdogan.
L'agence a suivi les traces des médias qataris, en particulier Al-Jazeera, qui se sont transformés en plates-formes de propagande pour l'islam politique extrémiste, en promouvant les avis des restes des Frères musulmans en Turquie, en essayant de prouver leur crédibilité, en répandant des mensonges, en diffusant des faits incorrects et en falsifiant la réalité selon leurs pensées.
À l'occasion du premier centenaire de l'agence Anatolie, Daoud Shehab, chef du mouvement du Jihad islamique palestinien, né et grandi dans l'idéologie des Frères musulmans, a fait l'éloge de l'agence en déclarant ceci: Elle à une expérience pionnière dans le travail médiatique, et reflète les succès obtenus par l'État turc, dans de nombreux domaines notamment le domaine journalistique.
Rapport des Reporters sans frontières
La presse turque est sous le contrôle total du régime turc et les journalistes souffrent jusqu'à présent des conséquences de l'injustice et de l'oppression qu'Erdogan contre toute opinion à laquelle il s'oppose.
Dans son rapport annuel, Reporters sans frontières classe la Turquie en tête de liste des pays qui ne respectent pas la liberté de la presse, déclarant: C'est la plus grande prison pour journalistes du monde, car ceux qui s'opposent au régime et ne suivent pas ses caprices sont arrêtés pour terrorisme.
