Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Virus: l'espoir nait en Europe, les USA submergés

dimanche 05/avril/2020 - 09:01
La Reference
طباعة

Une "courbe qui commence sa descente" en Italie, "la pression qui diminue" en Espagne et le nombre de morts qui baisse en France : l'espoir d'une amélioration sur le front de la pandémie du coronavirus est né dimanche en Europe, au moment où les Etats-Unis s'enfoncent dans la crise.

A Rome, les autorités ont enregistré au cours des dernières vingt-quatre heures 525 décès, soit le nombre le plus bas depuis plus de deux semaines.

"La courbe a commencé sa descente", s'est félicité le patron de l'Institut supérieur de la Santé, Silvio Brusaferro. La baisse du nombre des morts "est une donnée très importante", dans un pays qui a payé, avec un total de plus de 16.000 morts, un terrible tribut à la pandémie née en décembre en Chine, avant de contaminer la planète.

Le ministre de la Santé Roberto Speranza s'est toutefois empressé de prévenir que "l'urgence n'est pas finie. Le danger n'a pas disparu. Nous avons encore quelques mois difficiles devant nous, ne gâchons pas les sacrifices consentis".

A Madrid, les 674 décès enregistrés dimanche ont marqué le troisième jour consécutif de baisse de la macabre statistique. Jeudi, elle avait atteint 950 morts.

- "Situation plus stable"

"La pression diminue", s'est félicité Maria José Sierra, du Centre d'alertes sanitaires, relevant "une certaine décrue" dans le nombre des hospitalisations et des admissions en soins intensifs.

Et Empar Loren, une infirmière à l'hôpital Arnau de Vilanova à Lérida, en Catalogne, a ajouté : "La situation est plus stable. Le nombre des patients en unité de soins intensifs n'augmente plus tellement et nous commençons à avoir pas mal de sorties".

En France, 357 morts ont été enregistrés dimanche, soit le chiffre le plus bas depuis une semaine.

Les strictes mesures de confinement, dans ces deux pays méditerranéens comme dans tant d'autres, semblent donc commencer à porter leurs fruits, même si partout les autorités redoutent un relâchement de la population avec l'arrivée des beaux jours.

Nulle part ces mesures n'ont été mieux illustrées qu'au Vatican, où le pape François a célébré l'entrée dans la semaine sainte de Pâques dans une basilique Saint-Pierre vide de fidèles, seulement accompagné de religieux et religieuses, avec une seule personne par banc.

"Regardez les vrais héros, qui apparaissent ces jours-ci: ce ne sont pas ceux qui ont renommée, argent et succès, mais ceux qui se donnent eux-mêmes pour servir les autres !", a lancé le pape dans son homélie.

La nouvelle ligne de front de la maladie semble donc s'être déplacée aux Etats-Unis, où les chiffres de contamination et le nombre des décès explosent, faisant craindre une hécatombe dans les jours et les semaines à venir.

"La semaine prochaine sera un moment comme Pearl Harbor, comme le 11 septembre, sauf que ce ne sera pas localisé, ce sera dans tout le pays", a prévenu l'administrateur fédéral des services de santé publique, Jerome Adams.

New York, littéralement ravagé par le virus, compte ses morts et appelle à l'aide. "Médecins, infirmiers, spécialistes de la respiration... à tous ceux qui ne sont pas déjà dans la bataille: nous avons besoin de vous", a lancé le maire démocrate de la ville Bill de Blasio.

L'Etat de New York, épicentre dans l'épicentre, a annoncé dimanche 594 décès en 24 heures, pour un total de 4.159.

La gravité de la situation dans le pays a conduit Joe Biden, candidat ayant les meilleures chances de décrocher l'investiture démocrate pour la Maison Blanche, à envisager pour cet été l'éventualité d'une convention de son parti sans public.

"