Le Covid-19 frappe les investissements sportifs qataris à Paris et dans la région
Le régime qatari a trouvé dans l’engouement des peuples arabes pour le football un moyen d’influence sur ces peuples. C’est ainsi que la chaîne sportive d’al-Jazira a été lancée et a réussi à obtenir les droits de diffusion de quasiment toutes les activités sportives dans le monde, dépassant même la chaîne ART. Puis elle a changé son nom en BEIN Sport pour éviter les critiques liées au nom « al-Jazira ».
Notons que le Qatar n’a pas hésité à payer des pots-de-vin aux fédérations pour pouvoir accueillir certains championnats sur son sol, comme dans le
cas des Championnats du monde d’athlétisme 2019 ou de la Coupe du monde de football 2022, où les pots-de-vin ont été payés par la société qatarie Oryx Qatar Sports Investments.
Et avec la propagation du coronavirus, les Fédérations internationales de sport ont suspendu toutes les activités sportives et les championnats, pour empêcher les rassemblements, comme dans le cas des Jeux olympiques de Tokyo ou du Championnat d’Europe de football, initialement prévus cette année.
Et comme Doha a obtenu les droits de diffusion télévisée de ces championnats, la suspension a eu un impact négatif sur les investissements sportifs du Qatar.
C’est ainsi que nombre de stars du club Paris Saint-Germain ont décidé de quitter ce dernier, en particulier après les crises financières qui l’ont frappé récemment, ce qui a poussé Qatar Sports Investment dirigée par Nasser al-Khalifi à envisager la vente prochaine du club.
Par ailleurs, des millions d’abonnés réguliers à la chaîne BEIN Sport, qui possède les droits de diffusion des championnats et activités sportives
au Moyen-Orient ont perdu leur argent suite à la suspension des championnats.
En revanche, des réseaux sportifs internationaux ont pris des mesures pour indemniser leurs clients, comme la société anglaise Sky Sports, qui a permis à ses clients de suspendre temporairement le paiement de leurs abonnements, ou de se réabonner dans l’avenir.