Publié par CEMO Centre - Paris
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Par les associations caritatives et les centres culturels: la Turquie étend son influence au Liban

jeudi 02/avril/2020 - 08:27
La Reference
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Ankara cherche à étendre son influence dans les régions comprenant le plus grand nombre de sunnites, comme Tripoli au nord et le sud de Sayda.

Les renseignements turcs gèrent ainsi tout un réseau d’associations caritatives et religieuses,

tandis que le Qatar assure le financement. Par ailleurs, un « groupe d’oulémas » comprenant 800 cheikhs sunnites disséminés sur le territoire gèrent les associations caritatives.

Par ailleurs, la Turquie a créé des centres culturels d’enseignement du turc et de diffusion de la culture turque. Ils octroient aussi des bourses aux étudiants.

La Turquie accorde aussi tout son intérêt aux réfugiés palestiniens et syriens se trouvant dans des camps au Liban.

C’est ainsi que l’association turque Hajar Sadaqa dirigée par Kamal Ozdal joue un rôle important dans le cadre du plan turc. Elle a par exemple fondé l’école « al-Aqsa » pour les enfants des réfugiés palestiniens du camp de Burj al-Barajna.

Ankara cherche ainsi à utiliser les enfants pour qu’ils deviennent des avocats de la culture turque.

Elle cherche aussi à effacer l’identité arabe et à provoquer à nouveau des conflits confessionnels, comme cela s’est manifesté avec l’aide d’Ankara à l’association Harras al-Madina présidée par l’ambassadeur turc au Liban.

Pour sa part, le spécialiste des mouvements islamistes Hicham al-Naggar a affirmé que la Turquie ne laisse aucun pays arabe en proie à des

conflits internes sans intervenir pour jouer sur la corde de la persécution de la communauté sunnite et se présenter comme son protecteur, ce que faisait Daech.

Il a ajouté que le Liban ne pouvait plus supporter davantage de conflits internes, et qu’il fallait en finir avec le confessionnalisme et enraciner l’Etat national civil.

Il a indiqué que l’Iran et la Turquie jouaient le même jeu en exploitant les contradictions sunnites et chiites pour affirmer leur influence et s’ingérer dans les affaires arabes, et que cela aurait des répercussions négatives sur la Turquie elle-même, étant donné sa diversité ethnique et confessionnelle.

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