Ru’ya Seta: une revue qui détruit la conscience arabe et fait la promotion du régime turc
Le Centre Seta s’est focalisé sur la création d’un réseau de plateformes de recherches et de sites électroniques, qui est un scénario qui se retrouve dans les organisations médiatiques semblables, dans le but de diversifier les sources d’influence sur le public.
La revue Ru’a Turkiya est l’un des outils culturels les plus importants du Centre Seta, selon son site officiel.
La revue est apparue au début en 1999 en langue anglaise, avant de publier une version en arabe à partir de 2012, soit un an après le début des « révolutions du Printemps arabe », c’est-à-dire la période durant laquelle Ankara a cherché à étendre son influence à l’intérieur des pays arabes.
La revue turque résume ainsi sa politique éditoriale sur les différentes questions : « comprendre les dynamiques des révolutions et du changement qui submergent la région », et l’impact de la politique du gouvernement turc ainsi que les buts cachés de la revue apparaissent clairement.
La revue s’est ainsi focalisée sur l’organisation de colloques censés présenter les points de vues d’experts, mais ils ont servi en fait les objectifs du régime turc.
Ainsi, en mars 2018, la revue a organisé un colloque sous le titre « la crise yéménite et les acteurs politiques », en présence de son rédacteur en chef Ramadan Yaldrom et de l’ex-ministre yéménite de la Santé, Nabil Ghanem, durant lequel la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite a été attaquée.
De même, la revue a publié des livres de propagande en faveur du Parti de la justice et du développement.
L’objectif de Ru’ay Turkiya était donc clair dès le début : faire de la Turquie un modèle de leadership dans la région, dans la période suivant les révolutions du Printemps arabe, et cela apparaît dans son premier numéro du printemps 2012, qui s’est focalisé sur la politique turque vis-à-vis du monde arabe.
Finalement, cette revue est l’outil du Centre Seta de recherches, dans le but de diffuser la pensée d’Erdogan, ce qui comporte de nombreux dangers pour ceux qui ne connaissent pas l’organe qui se trouve derrière elle.