L’extrême-droite annonce la chute du gouvernement espagnol suite à son échec à résoudre la crise du coronavirus
L’extrême-droite espagnole a annoncé, par le biais de son parti Vox, « la chute du gouvernement actuel dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, affirmant que la situation actuelle exigeait la formation d’un « gouvernement d’urgence nationale » permettant de résoudre la crise
sanitaire, économique et politique que traverse l’Espagne. Le Parti Vox s’est opposé au plan du premier ministre pour résoudre la crise, et a retiré tout soutien au gouvernement actuel dans l’avenir.
Le président du Parti, Santiago Abascal, a exigé la démission du premier ministre, à cause de la gestion « criminelle » de la vie du pays et de son économie, et suggéré la formation rapide d’un gouvernement, dans le seul but de vaincre le coronavirus, et de « sauver » l’économie espagnole de la menace de « destruction ». Il a clairement fait allusion à la formation de ce gouvernement à partir des partis des forces parlementaires, à savoir le PCE (Parti communiste d’Espagne), le PP (Parti populaire) et le Vox, qui sont représentés ensemble par 261 députés, soit une majorité de 74%. Abascal a ajouté que le gouvernement formé devait être restreint et composé des quatre ministères les plus importants seulement : Economie, Intérieur, Santé et Défense, et non pas des 23 ministères actuels. Il a justifié le fait de faire chuter le gouvernement ainsi : « D’abord, il a ignoré les avertissements, puis il a caché la menace du virus, ce qui a mis en danger la vie de millions de gens, et il ne s’est pas comporté avec prudence car il était préoccupé à nouveau par ses complots politiques ».
Notons que le Parti Vox possède 52 sièges au Parlement et est la plus grande force après le parti qui forme le gouvernement. Puis Vox a annoncé les dix commandements relatifs aux mesures rapides pour faire face au coronavirus : plan d’urgence sanitaire ; participation des forces armées au réseau sanitaire ; mise en place d’un plan de production nationale de fabrication rapide d’appareils médicaux et de médicaments ; plan d’urgence économique ; utilisation des fonds des urgences pour résoudre cette crise ; renforcement de la surveillance des frontières ; base de données centralisée ; réduction des dépenses politiques ; mise à l’écart de toute autorité indépendante qui ne coopère pas ou fait preuve de négligence ; paiement par l’Etat de trois mois de salaires aux travailleurs et octroi d’une prime de 20% aux travailleurs des services de base.
Et il a incité le parti socialiste au pouvoir, avec le Parti populaire, à former une équipe technique pour gérer la crise actuelle dans laquelle le coronavirus a fini par dominer tous les domaines.