Publié par CEMO Centre - Paris
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La colère populaire révèle ce qui a été tu dans l’histoire du terrorisme ottoman au Liban

mercredi 01/avril/2020 - 07:54
La Reference
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Le 5 septembre 2019, des manifestants s’étaient rassemblés devant l’ambassade de Turquie à Beyrouth, pour protester contre les ingérences turques au Liban.

Ces manifestations faisaient suite aux déclarations du président libanais Michel Aoun à l’occasion du centenaire de la création du pays, dans lesquelles il avait affirmé que le terrorisme d’Etat exercé par les Ottomans contre les Libanais durant la première guerre mondiale avait fait des centaines de milliers de victimes suite à la famine, à l’enrôlement et à la corvée.

Déjà en avril 2019, des Libanais avaient brûlé le drapeau turc lors d’une marche organisée par les

partis arméniens, demandant la reconnaissance par Ankara des massacres des Arméniens commis 104 ans plus tôt.

Notons aussi les massacres dont les Kurdes ont été victimes en 1937 et 1938, dont le massacre de Dersim, la répression de la révolte de Cheikh Saïd Piran, ou le massacre de la Vallée de Zilan.

De son côté, le chercheur Talal ben Khaled al-Tarifi a affirmé dans un article publié dans le journal londonien al-Charq al-Awsat le 22 septembre 2019 que les déclarations de Aoun ont conduit à une protestation turque officielle.

Quant à Tarek Fahmi, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, il a affirmé que les pratiques violentes du régime ottoman au Liban ne favorisaient pas la participation politique, ce qui a conduit les Libanais à se révolter contre lui, et à l’exécution de nombre d’écrivains et poètes libanais.

Et il a ajouté que les nouveaux Ottomans cherchaient à imposer à nouveau leur hégémonie à leurs anciennes provinces comme le Liban, la

Syrie, la Libye et Gaza, en s’ingérant dans leurs affaires.

Et d’indiquer que tous les membres du Parti de la justice et du développement soutiennent l’idée du « retour de l’anatolisme », et pas seulement Erdogan, y compris ceux qui ont quitté le parti pour en fonder de nouveaux, comme Davutoglu, dont le but est d’imposer à nouveau l’hégémonie turque aux provinces qui appartenaient à l’Empire ottoman avant la chute du califat.

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