La neutralité ferme… Les relations indo-syriennes dans le cadre de la crise
L’Inde s’est
efforcée de se présenter comme un allié et un partenaire important de la Syrie dans
la période de l’après-guerre, et cela en participant au processus de
reconstruction du pays. Cela s’est manifesté en mai 2014, lors de la visite
d’une délégation d’hommes d’affaires de la Chambre de commerce indienne
(ASSOCHAM), dont le siège est à New Delhi, dirigée par le groupe Cosmos.
L’Inde suit un
certain nombre de principes dans ses relations avec la Syrie :
1- La
protection de la sécurité nationale: l’Inde craint que le soutien aux
mouvements populaires dans la région n’ait des répercussions négatives sur
elle, en déplaçant les conflits vers son territoire.
2- La
garantie de sa sécurité énergétique : l’Inde craint en effet que des
perturbations des prix mondiaux de l’énergie n’affectent son développement.
3- Prise en
compte de l’intérêt national : l’Inde veut éviter le chaos et
l’instabilité dans la région pour garantir la permanence des transferts
financiers de ses travailleurs émigrés dans les pays de la région.
4- Construction
de relations équilibrées : l’Inde a cherché à adopter une position unifiée
vis-à-vis des pays du Golfe, pour préserver les transferts des travailleurs
indiens et la stabilité des prix de l’énergie.
5- Rapprochement
avec le monde islamique : l’Inde tente d’exploiter les conflits dans la
région arabe pour se rapprocher prudemment de la Syrie, du fait de son
isolement indirect face au monde musulman, solidaire du Pakistan.
Finalement, les
relations indo-syriennes se caractérisent par leur pragmatisme, chacune des
parties considérant l’autre comme un allié pour équilibrer ses relations avec
les autres forces internationales.