Les confréries soufies et l’Iran… auxiliaires de la pénétration chiite ou au contraire, remparts face à elle
Ali Ragab
Bien que le soufisme soit la voie religieuse la plus répandue parmi les
musulmans, il est souvent accusé de favoriser la pénétration du chiisme, tandis
que d’autres, le voient comme un rempart face à cette pénétration. Il n’en
demeure pas moins que le soufisme reste un pont entre le chiisme et le
sunnisme, voire entre musulmans et non-musulmans.
Le fait que nombre de confréries soufies soient proches du régime iranien
justifie l’accusation de propagation du chiisme. On peut citer ainsi l’exemple
de la confrérie Azmiyya, considérée comme l’une des plus proches de l’Iran, dont
le cheikh Aboul Azayem visite régulièrement l’Iran.
Mais on pourrait aussi citer la confréries Ahmadiyya, présente surtout en
Somalie et en Egypte, ainsi que la Baktachiyya, la Tijaniyya ou la Rifaiyya.
En contrepartie, d’autres confréries ont joué un rôle de rempart face à la
pénétration du chiisme dans les pays arabes. C’est le cas de la confrérie
Burhamiyya Chahawiyya répandue en Egypte, dont le cheikh ach-Chahawi a mis en
garde contre « la pénétration chiite des confréries soufies ». Ou
encore celui de la confrérie Qadiriyya, ou de la Maghaziyya.
Enfin, on trouve des confréries qui se sont focalisées sur leurs principes
soufis, sans prendre parti ni pour les chiites ni pour les extrémistes
sunnites.