Comment la Chine utilise le virus pour contre-attaquer
Les mesures radicales d’un régime autoritaire
Le nombre de
décès consécutifs au coronavirus en Italie a dépassé celui de la Chine, avec
plus de 6000 contre 3270. Sujet à caution car difficilement vérifiable, ce
dernier chiffre semble confirmé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans ce cas, le bilan serait somme toute minime dans un pays de près de 1,4
milliard d’habitants. Il faut dire que Pékin, après avoir, dans un premier
temps, minimisé l’ampleur du péril et muselé les lanceurs d’alerte, n’a pas
lésiné sur les moyens pour juguler l’épidémie. Avec vigueur mais avec du retard
puisque les premiers cas ont été signalés début décembre et que Xi Jinping a
attendu le 20 janvier pour reconnaître que la situation était «grave».
À compter de
cette date, la ville de Wuhan et toute la province du Hubei ont été mises sous
confinement total avec des méthodes que seul un régime autoritaire peut
s’autoriser: chasse à l’homme pour les 5 millions d’habitants de Wuhan partis
fêter le Nouvel An lunaire hors de leur région.