Les coulisses des manoeuvres de l’alliance Erdogan-Ghannouchi pour garantir la présence frériste en Libye
La région du Moyen-Orient est témoin ces jours-ci de nouvelles manœuvres du président Erdogan pour garantir la présence frériste en Libye, en s’alliant au président du Parlement tunisien et dirigeant du mouvement frériste al-Nahda Rached Ghannouchi.
Le spécialiste des groupes extrémistes Taha Ali a pour sa part révélé les coulisses de ces manœuvres, expliquant que leur but est de réaliser des intérêts communs à Ankara et au groupe, et de retrouver son influence régionale, en commençant par la Libye, après les coups successifs subis par l’organisation et son inscription sur la liste des organisations terroristes par nombre de pays de la région.
Ali a expliqué que l’alliance Ghannouchi-Erdogan avait été confirmée par des sources privées qui ont révélé les détails de la coopération entre le Centre Seta à Ankara et le mouvement al-Nahda, pour envoyer 76 experts tunisiens pour soutenir les milices d’al-Sarraj en Libye, et cela a commencé il y a deux mois à Eskisehir en Turquie, avant de les envoyer en Libye.
Ali a indiqué que le conseiller militaire turc Mourad Aslan avait expliqué que le recrutement du premier groupe d’ingénieurs tunisiens pour soutenir le gouvernement d’al-Sarraj à Tripoli avait eu lieu en coordination avec Ankara et les chefs d’al-Nahda à Tunis, par le biais de la coopération entre le Centre Sita et le Centre d’études stratégiques et diplomatiques à Tunis qui est dirigé par l’ex-ministre tunisien des Affaires étrangères Rafiq Abdel Salam, gendre du président du mouvement al-Nahda, Rached Ghannouchi.
Selon Aslan, le premier groupe d’experts a commencé son travail à Tripoli au milieu de février dernier, et la seconde étape du plan a été retardée à cause du coronavirus.
Ali a précisé que c’est la Turquie, par le biais du Centre Seta, qui se charge du financement de la formation et de l’envoi des experts tunisiens en Libye, et que le gouvernement al-Sarraj signe des contrats avec les experts tunisiens, par le biais du Centre d’études stratégiques et diplomatiques du Tunis, dépendant du mouvement d’al-Nahda.