L’Europe attaque Erdogan et révèle la réalité de ses centres de recherches controversés et de leurs liens avec les groupes terroristes
A la fin de l’année dernière, nombre de politiciens et de journalistes
européens ont demandé à l’Union européenne de mettre fin au financement du
rapport « L’Islamophobie en Europe », qui est devenu un outil entre
les mains des agents d’Erdogan pour diffamer les critiques des groupes
terroristes.
Le rapport est publié chaque année depuis 2015, sous la supervision du
Centre de recherches Seta, qui dépend directement du régime d’Erdogan, et avec
la participation du chercheur connu pour sa défense du groupe des Frères, Farid
Hafez.
C’est l’Union européenne qui finance la publication du rapport, pour un
montant de 126000 euros, dans le cadre du programme « Dialogue avec
Ankara ».
Le dernier numéro publié en 2019 accuse ainsi les politiciens et chercheurs
européens opposés au groupe en Europe d’ « islamophobie ».
En réponse à cela, ces derniers ont envoyé une lettre ouverte à la
présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour lui demander
de cesser immédiatement le financement de ce rapport, selon le journal
autrichien Kleine Zeitung, qui a obtenu une copie de la lettre.
Parmi les signataires éminents de la lettre figurent la directrice de la
Mosquée libérale de Berlin Seyran Ates, l’écrivaine autrichienne connue Suzanna
Feizenger et le chercheur en sciences sociales Kinan Gungur.
Outre la
présidente du Centre de recherche sur l’islam mondial de Francfort Suzanne
Schroder, et l’ex-ambassadeur autrichien en Tunisie Gerhard Feinberger.
La lettre accuse
le rapport de l’islamophobie en Europe de ne pas faire la distinction entre les
critiques des groupes terroristes et ceux qui sont hostiles à l’islam.
Il indique que le
rapport a exploité la peur de l’accusation d’islamophobie pour terroriser les
critiques des groupes extrémistes.
La lettre
qualifie Farid Hafez et Seta de bras d’Erdogan en Europe.
Le rapport n’a
pas hésité à critiquer le gouvernement de l’Autriche, membre de l’Union
européenne, pour sa décision de fermer des mosquées dépendant d’entités turques
extrémistes comme l’Union Itib alliés à Erdogan,
ou de retirer les autorisations octroyées à des imams extrémistes.