Covid-19 : face à l’urgence, l’Iran accepte l’aide
Fortement touché par le virus, Téhéran a ouvert
ses portes à MSF et sollicité le FMI de façon inédite ces derniers
jours, mais n’a pas mis en place de mesures très restrictives. Les
sanctions américaines compliquent toujours l’import de matériel pour
soigner les malades.
Ce serait la première fois depuis le tremblement de terre de Bam
en 2003, qui avait tué plus de 25 000 personnes, que Médecins sans
frontières (MSF) déploierait une opération de cette envergure en Iran. Un
avion-cargo est arrivé dimanche à Téhéran en provenance de Bordeaux, et un
autre devait suivre lundi soir. Sauf revirement de dernière minute, l’ONG
devrait monter une «unité de traitement» gonflable à côté de l’hôpital Amin d’Ispahan,
dans le centre du pays, afin d’aider les autorités iraniennes à lutter contre
la pandémie de Covid-19. D’après les chiffres officiels, certainement
sous-estimés, l’Iran est l’un des pays les plus durement frappés par cette
crise sanitaire mondiale : 1 812 personnes en sont mortes et 23
049 personnes ont été testées positives, selon le dernier bilan.
«Les
autorités ont demandé qu’on aille à Ispahan, dont la province est la deuxième
la plus touchée», raconte Michel-Olivier Lacharité, le responsable des programmes d’urgence
basé à Paris.