Coronavirus : la France en confinement total, ce que cela signifierait
Alors que de nombreux Nordistes continuent de s’interroger sur ce qu’ils ont le droit de faire et ne pas faire. Presque un millier d’entre eux a ainsi posté des questions sur ce sujet dans le groupe Facebook, modéré par La Voix du Nord, Coronavirus : entraidons-nous dans le #NPDC ! Le confinement pourrait encore se durcir dans les prochaines heures. Ce dimanche soir, le Conseil d’État a déjà demandé au gouvernement de clarifier les attestations dérogatoires de déplacement. Mais il a préféré écarter le confinement total demandé par les soignants. S’il n’est pas à l’ordre du jour en France, cette forme de confinement est en train de se mettre en place en Lombardie où vient d’être décidé : la fin du travail en bureaux, la fin des chantiers, la fermeture des hôtels. Globalement, toutes les activités productives ont été stoppées sauf les transports, les banques, les supermarchés, les postes et les activités jugées « cruciales et indispensables ». Des mesures que le gouvernement français se refuse pour le moment à déployer. La mise en place d’un confinement total reste donc sur la table, la vague de patients ayant besoin d’être soignés en réanimation n’étant pas encore installée dans toute la France.
Ce que signifierait un confinement total
Dans sa décision, le Conseil d’État liste les
demandes du syndicat des jeunes médecins et l’InterSyndicale nationale des
internes pour durcir le confinement en place depuis le lundi 16 mars :
– Interdiction totale de sortir de son
lieu de confinement sauf autorisation délivrée par un médecin pour motif
médical.
– Arrêt des
transports en commun.
– Arrêt des
activités professionnelles non vitales, mais maintient des activités
alimentaires, l’eau et énergie et les domaines régaliens : justice, armée,
police.
– Instauration d’un ravitaillement de la
population dans des conditions sanitaires visant à assurer la sécurité des
personnels chargés de ce ravitaillement
« Il
aurait fallu aller encore plus loin »
Autant de propositions que le Conseil d’État a écartées. Mais « le Conseil d’État reconnaît que les mesures prises par le gouvernement n’étaient pas suffisantes », a réagi Emmanuel Loeb, président de Jeunes Médecins, selon qui « il aurait fallu aller encore plus loin ». Pour Léonard Corit, secrétaire général de l’ISNI, « c’est une demi-victoire (…) mais c’est plutôt encourageant », « ça v a pousser le gouvernement à clarifier sa position ».