Coronavirus : la coalition internationale en Irak désormais aux prises avec un ennemi invisible
Déjà
sous la menace des milices chiites irakiennes proches de l’Iran, la coalition
internationale de lutte contre l’organisation Etat islamique (EI) doit composer
avec un nouvel ennemi, cette fois invisible. Face aux risques posés par la
propagation de l’épidémie de Covid-19, les forces de la coalition ont cessé
d’entraîner les troupes irakiennes, et retiré des soldats du pays, a indiqué
jeudi 19 mars un responsable. L’épidémie a fait, en Irak, 13 morts et près
de 180 contaminations mais, le risque de contagion depuis l’Iran voisin, où
1 284 personnes sont mortes et 18 407 autres ont été
contaminées, reste grand, en dépit des mesures strictes prises par Bagdad.
Attaques à la roquette
Parallèlement, la coalition anti-EI a entamé un
redéploiement de ses troupes en Irak. Jeudi, les troupes américaines
stationnées dans la base d’Al-Qaïm, près de la frontière syrienne, ont rendu le
contrôle de la base aux forces irakiennes, a indiqué le porte-parole du
commandant conjoint des opérations, le général Tahsin Al-Khafaji. Deux autres
bases devraient être évacuées, celles de Qayyarah-Ouest et K-1, dans le nord du
pays, qui sont elles aussi parmi les plus exposées aux attaques des milices
chiites pro-Téhéran. Des responsables américains ont indiqué que les troupes
seraient en partie redéployées sur les cinq autres bases que partage la
coalition avec les forces irakiennes, et en partie envoyées en Syrie et au
Koweït.