Publié par CEMO Centre - Paris
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En attendant les résultats pour les exploiter politiquement: les Frères d’Algérie surveillent les actions d’Erdogan en Libye

vendredi 20/mars/2020 - 10:24
La Reference
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Les organisations islamistes au Maghreb ont suivi avec inquiétude les victoires de l’armée nationale libyenne et son avancée vers Tripoli.

Par ailleurs, le Haut Conseil algérien de sécurité, lors d’une réunion avec le président Abdel Majid Tebboune le 26 décembre 2019, a pris des mesures de protection des frontières avec la Libye.

Tebboune a dit que son pays était le premier intéressé à la stabilité de la Libye, et qu’il allait faire des efforts pour protéger son unité.

D’autre part, on observe une ingérence du bras politique des Frères, Hamas, dont le chef Abdel Razeq Moqri a critiqué l’avancée de l’armée libyenne vers Tripoli, en considérant que c’était un acte de provocation contre son pays, et une forme de pression sur l’institution militaire en Algérie.

Il semble par ailleurs que les accords entre le président algérien et Hamas rendent difficiles pour ce dernier d’afficher sa position vis-à-vis des plans d’Erdogan en Libye, et le mouvement a choisi de garder le silence, laissant Tebboune exprimer seul la position de son pays vis-à-vis de la situation en Libye.

De son côté, l’expert au Centre d’études politiques et stratégiques d’al Ahram Atef al-Saadawi a affirmé que la question libyenne n’était plus une affaire intérieure, étant donné que la Libye était devenue un terrain pour une guerre par procuration. Et il prévoit des tensions entre l’Algérie et des pays comme l’Egypte et ceux du Golfe, du fait de son soutien aux positions turco-qataries et au gouvernement d’al Sarraj.

Et d’ajouter que la meilleure preuve à cela est le fait qu’Erdogan ait demandé d’inviter à la conférence de Berlin l’Algérie et la Tunisie, indiquant que la position tunisienne n’est pas très différence de celle de l’Algérie, même si elle s’est exprimée de façon moins franche.

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