Avant les élections législatives : les Frères d’Algérie jouent sur plusieurs tableaux
Abdel
al-Razzaq Muqri a accusé ce qu’il a appelé « le courant laïque extrémiste » de
tenter de contrôler le Hirak populaire. Il a affirmé que ce courant était
présent dans l’Etat, la finance, l’administration et les médias et qu’il était
influent. Ce qui montre sa tentative de mobiliser un soutien en sa faveur dans
les élections législatives à venir, en particulier après la décision du
président algérien de dissoudre le Parlement et d’organiser des élections
anticipées.
De
son côté, le chercheur Ricardo Fabiani affirme dans une étude préparée pour
l’institution Energy Aspects de Londres, que le groupe des Frères en Algérie
est témoin de divisions graves dans ses rangs, ce qui les rend incapables de
s’unir, car les partis islamistes ont perdu leur crédibilité.
Pour sa part, le chef
frériste égyptien dissident Ibrahim Rabie a affirmé que le groupe des Frères se
contente de répéter des slogans et suit la même tactique que les Frères
d’Egypte et ceux du Maroc et de Tunisie.
Il a ajouté que le
courant islamiste en général et en particulier en Algérie régresse de façon
notable sur la scène politique, comme le confirment les résultats des élections
à chaque fois, étant donné l’échec de leurs politiques.
Notons
les positions contradictoires du Hamas : en effet, le groupe parlementaire du
mouvement s’est abstenu de voter en faveur du plan du gouvernement soumis au
Parlement, qui a obtenu la confiance de la majorité, malgré le rapprochement
avec Tebboune qu’il a manifesté en répondant à son appel à discuter la
situation générale et le projet d’amendement de la constitution.
Ainsi, la
participation du mouvement aux délibérations est une reconnaissance du
président surtout après la décision du pouvoir de dissoudre le Parlement et de
tenir des élections anticipées.