Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Algérie : A l’instar de la Confrérie mère, les Frères musulmans se dirigerait vers l’abîme

vendredi 20/mars/2020 - 10:09
La Reference
طباعة

Des événements continuent à se dérouler depuis le début de cette année en Algérie, où les actions des Frères musulmans se sont intensifiées à l'image de ce que l'Égypte a auparavant vécu, en « saisissant les biens » du mouvement populaire il y a plus de 9 ans, après la révolution du 25 janvier 2011.

La confrérie terroriste existe en Algérie à travers son bras politique le Hamas (Harakat Moujtama’al-Silm ou Mouvement de la société pour la paix, MSP), créé en 1990 par le cheikh Mahfouz Nahnah.

Le Hamas a participé à une alliance présidentielle avec Bouteflika pendant 10 ans, avant de s'en retirer en 2012.

Sur les traces de la Confrérie mère

Les Frères musulmans algériens ont mis en œuvre les étapes pour voler les révolutions dans les moindres détails, en commençant par sauter sur les manifestations populaires, appelant à une vie meilleure. Le groupe en a transformée en exploitation politique, à partir de laquelle il gère ses intérêts dans des salles fermées, en suivant les traces de la Confrérie mère en Égypte.

En guise de rétrospectif, avant 2011 en Égypte, la confrérie avait des liens étroits avec le régime au pouvoir et ses gouvernements successifs, des liens régis par des intérêts mutuels, qui ont tous émergé après l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans en 2012, avant que les Égyptiens ne se révoltent contre eux un an plus tard.

Similitude

En Algérie, les Frères ont profité du mouvement populaire en enflammant les masses, après le discours du président Bouteflika, dans lequel il a déclaré ne pas se présenter et entamer de nouveaux arrangements politiques pour une nouvelle République, préparer une nouvelle Constitution et tenir les élections présidentielles à la fin de cette année. Mais la confrérie d'Algérie avait une autre opinion. Ce qui l’amène à prendre l'initiative de poursuivre les manifestations et de motiver les citoyens à relever le plafond de leurs revendications.

Le groupe a même oublié sa relation avec le régime et est allé coopérer avec ses opposants, un autre scénario qui s'est produit en Égypte. Fin 2019, le Parti de la justice et du développement (avec une orientation islamique et appelant à l'islamisation de la société) a accueilli une réunion des forces d'opposition algériennes pour élaborer une feuille de route opposée à la feuille de route annoncée par le président Bouteflika, et l'approbation d'une courte phase de transition qui ne dépasse pas six mois après la fin du mandat présidentiel d’alors. Il s'agit notamment de transférer les pouvoirs du président Abdelaziz Bouteflika à une commission présidentielle et d'inviter l'armée à contribuer à la réalisation de ces exigences dans le cadre du respect de la légitimité populaire.

Initiative de conformité

Pendant cette période, et pour réaliser leurs intérêts, les Frères musulmans d’Algérie ont oublié ce qu'ils considéraient comme des moudjahidines, quand ils ont dénoué leur alliance d’avec Bouteflika, et lancé une initiative de conformité bien que la plupart des parties algériennes aient annoncé leur rejet de celle-ci. Le contenu de l'initiative est d'élire un président de consensus. En 2019, ils mènent des réformes subventionnées partisanes et populaires.

Malgré l’annonce faite par le Groupe qu’il n’a pas l’intention de se présenter aux élections présidentielles de l’année dernière en Algérie, selon un communiqué du Conseil national de la Choura considérant que la conduite des élections présidentielles est en principe nécessaire pour la viabilité des institutions constitutionnelles du pays.

La décision de la Confrérie en Algérie est intervenue après que le chef du parti Front de la justice et du développement (FJD), Abdullah Jaballah, ait déclaré qu'il ne participerait pas aux élections. Malgré la mise en place d'une autorité électorale indépendante, ils ont souligné la nécessité de tenir des élections après le départ du gouvernement du Premier ministre Noureddine Bedoui, ainsi que la libération des prisonniers d'opinion.

Comme ses homologues égyptiens, la Confrérie a fait marche arrière en abandonnant ses afin d'obtenir une lueur d'espoir liée à l'avenir de «l'enthousiasme» des Frères musulmans, avec la venue du nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Des « extrémistes laïcs »

Dans une déclaration qui lui a été faite en mars 2020, le chef du MSP, Abd al-Razzaq al-Maqri, a accusé ce qu'il a appelé des « extrémistes laïcs » d'avoir kidnappé le pouvoir, affirmant que les Frères musulmans se battaient pour l'expansion du gouvernement.

C’est un danger qui attendait l'État depuis les années 90, mais qui s'est intensifié ces dernières années, a-t-il déclaré, en ajoutant: « L'axe du pouvoir a commencé à passer de l'armée - comme il le prétend - à la tendance laïque extrémiste ». Il indique que les laïcs extrémistes voulaient détourner le mouvement, mais le mouvement algérien n'avait aucune affiliation politique ou religieuse. 

Le président du Hamas, se référant à ce qu'il a appelé la fraude électorale, a déclaré que le système politique et la tendance laïque extrémiste, avaient transformé les partis en boutiques pour atteindre des positions politiques, ne bougeaient que lors des élections et n'avaient rien d'autre à faire que des négociations pour le pouvoir. Et qu’ils ne connaissaient pas la lutte, les libertés et la démocratie.

"