Publié par CEMO Centre - Paris
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Erdogan et Abi Ahmad main dans la main: le rôle turc suspect dans le soutien au barrage de la Renaissance (1 – 3)

vendredi 20/mars/2020 - 10:08
La Reference
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Le président turc s’est entendu avec le premier ministre éthiopien pour priver l’Egypte de ses droits historiques sur les eaux du Nil. C’est ainsi qu’il a annoncé son soutien à la construction du barrage de la Renaissance et fournit au gouvernement éthiopien l’équipement et les fonds nécessaires. Sachant que la réduction de la part de l’Egypte dans les eaux du Nil – 56 milliards de mètres cubes –aura pour conséquence une diminution des surfaces cultivées de 25% et une augmentation du chômage.

Pour accroître son influence en Ethiopie, Erdogan a utilisé la soft power et l’arme des aides humanitaires.

C’est ainsi qu’il a été soucieux de développer nombre de régions éthiopiennes liées à l’histoire islamique en restaurant des mosquées comme celle du Négus dans la région de Tigré au nord, le consulat ottoman à Harar dans l’est du pays.


Pourtant, dans cet Etat à majorité chrétienne orthodoxe, il a ignoré des millions de musulmans du groupe des Oromos, en soutenant le pouvoir de la minorité des Amharas.

La Turquie a utilisé par ailleurs l’Agence turque de coopération et de développement Tikapour s’ingérer dans les affaires éthiopiennes, depuis son ouverture à AddisAbeba en 2005. Tika a concentré ses activités sur la promotion de l’enseignement turc, par le biais des bourses et des missions éducatives dans les universités turques.

De même, Tika a fourni des aides médicales aux hôpitaux éthiopiens, en particulier ceux pour enfants, de façon à créer une génération favorable à la Turquie.

La Turquie a par ailleurs exploité les conflits ethniques croissants en Ethiopie ces dernières années, et fourni des aides humanitaires à la région de Harar, qui avait entretenu pendant longtemps des liens étroits avec l’empire ottoman.


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