Alors que les deux autorités de Tripoli et de Benghazi avaient augmenté les mesures visant à lutter contre le coronavirus, elles font toujours la sourde oreille aux appels internationaux pour une trêve humanitaire.
Bien au contraire, sur le terrain, les combats au sud de Tripoli ont redoublé d’intensité, chaque partie accusant l’autre de vouloir profiter de la situation qu’impose le coronavirus pour réaliser des avancées.
Mercredi, les forces de Khalifa Haftar ont annoncé une avancée sur le flanc d’Ain Zara. Mais les forces fidèles au gouvernement d’Union nationale ont aussitôt repris leurs positions. Les deux parties s’accusent mutuellement de violer la trêve du 12 janvier et se donnent le droit de riposter à l’artillerie lourde. Résultat : les combats se sont intensifiés cette semaine.
Le coronavirus n’empêche pas non plus l’arrivée de mercenaires étrangers sur le sol libyen. Le gouvernement d’Union nationale a accusé cette semaine le maréchal Khalifa Haftar d’avoir introduit tout récemment des mercenaires et des experts syriens et d’autres nationalités à Benghazi.
Du côté de Khalifa Haftar, on affirme que désormais, le nombre de mercenaires syriens envoyés par la Turquie en Libye dépasse les 6 000. Les deux parties appellent l’ONU à prendre note de ces violations de l’embargo sur les armes imposé en Libye.