En attendant les résultats pour les exploiter politiquement: les Frères d’Algérie surveillent les actions d’Erdogan en Libye
Les organisations
islamistes au Maghreb ont suivi avec inquiétude les victoires de l’armée
nationale libyenne et son avancée vers Tripoli.
Par ailleurs, le Haut
Conseil algérien de sécurité, lors d’une réunion avec le président Abdel Majid
Tebbounele 26 décembre 2019, a pris des mesures de protection des frontières
avec la Libye.
Tebboune a dit
que son pays était le premier intéressé à la stabilité de la Libye, et qu’il
allait faire des efforts pour protéger son unité.
D’autre part, on
observe une ingérence du bras politique des Frères, Hamas,dont le chef Abdel
RazeqMoqria critiqué l’avancée de l’armée libyenne vers Tripoli, en considérant
que c’était un acte de provocation contre son pays, et une forme de pression
sur l’institution militaire en Algérie.
Il semble par
ailleurs que les accords entre le président algérien et Hamas rendent
difficiles pour ce dernier d’afficher sa position vis-à-vis des plans d’Erdogan
en Libye, et le mouvement a choisi de garder le silence, laissant Tebboune
exprimer seul la position de son pays vis-à-vis de la situation en Libye.
De son côté,
l’expert au Centre d’études politiques et stratégiques d’al AhramAtef
al-Saadawia affirmé que la question libyenne n’était plus une affaire
intérieure, étant donné que la Libye était devenue un terrain pour une guerre
par procuration. Et il prévoit des tensions entre l’Algérie et des pays comme
l’Egypte et ceux du Golfe, du fait de son soutien aux positions turco-qataries
et au gouvernement d’al Sarraj.
Et d’ajouter que
la meilleure preuve à cela est le fait qu’Erdogan ait demandé d’inviter à la
conférence de Berlin l’Algérie et la Tunisie, indiquant que la position
tunisienne n’est pas très différence de celle de l’Algérie, même si elle s’est
exprimée de façon moins franche.