Aggravation des crises: la propagation du coronavirus envenime les relations entre l’Iran et les pays du Golfe
Le coronavirus est entré en Iran à partir de la Chine, l’Iran ayant refusé de suspendre les vols entre les deux pays, pour maintenir ses relations commerciales avec ce pays, suite à la détérioration de sa situation économique après les sanctions américaines.
C’est ainsi que l’Iran a enregistré le 10 mars dernier le plus grand nombre de décès du fait du coronavirus : 54 cas, alors que le nombre total de personnes contaminées a atteint 8042. En effet, le régime a nié l’existence de la crise, en recourant à la théorie du complot extérieur, le commandant du Corps des gardiens de la révolution parlant d’une attaque biologique américaine.
Or, le virus s’est propagé dans les pays voisins à partir de l’Iran, et l’Arabie saoudite a ainsi annoncé le 2 mars le premier cas d’un citoyen atteint du virus après être revenu d’Iran.
Au Koweït, 61 cas ont été recensés le 7 mars, la plupart venant aussi d’Iran, et le Koweït a condamné le silence de l’Iran sur le nombre de personnes atteintes.
Face au fléau, l’Arabie saoudite a annoncé le 28 février l’interdiction d’entrée à la Mecque et à Médine des citoyens des pays du Conseil de coopération du Golfe.
Et l’Arabie saoudite a également interdit tout voyage de ses ressortissants à Téhéran en imposant des sanctions allant jusqu’à 10000 riyals saoudiens.
De leur côté, les autorités koweïtiennes ont accusé Téhéran d’être la cause de la propagation de la maladie dans les pays arabes, du fait de ses politiques inefficaces à cet égard. Et le Koweït a évacué ses ressortissants en Iran, en présence d’une équipe médicale koweïtienne envoyée pour examiner ces derniers.