Analyste politique égyptien : Les Irakiens sont capables d'arrêter l'expansion de l'influence de Washington et de Téhéran
mercredi 18/mars/2020 - 08:46
- Le président américain ne veut pas perdre de terrain en Irak.
- Il y aura plusieurs confrontations entre l'Iran et les Etats-Unis dans la période à venir.
- Le président américain pourrait élargir le cercle de la mobilisation envers l'Iran dans les prochaines semaines.
- Le peuple irakien est en train de se libérer des chaînes et des ingérences flagrantes iraniennes dans ses affaires intérieures.
- L'Iran refuse tout espace de convergence avec les Etats-Unis à l'heure actuelle.
L'histoire brûlante du conflit américano-iranien sur le sol irakien a conduit à la transformation de la Mésopotamie en une sorte de champ de bataille entre les deux parties, entre la présence américaine qu'a laissée derrière elle l'invasion de 2003, et ce qui s'en est suivi d'infiltration iranienne dans les "articulations" de l'Etat irakien jusqu'à son contrôle total par le régime des Mollahs.
Voilà en substance le résumé de l'entretien qu'a eu "Al-Margea" (La Référence) avec Dr Tarek Fahmy professeur de sciences politiques à l'Université du Caire, spécialiste des relations internationales, sur les dernières frappes américaines contre les milices chiites irakiennes "Kataeb Hezbollah" soutenues par l'Iran, et sur sa vision du conflit Iran-Amérique en Irak, ainsi que sur la situation politique dans le pays.
En réponse à une question sur le conflit américano-iranien, Dr Fahmy a dit : "Bien sûr cela va évoluer, la nature de la situation là-bas se définit en des actions et des réactions. Je pense que Washington veut transmettre un message à l'Iran qui consiste à dire qu'elle est capable de traiter avec lui et de le confronter, par conséquent selon mes estimations il y aura plusieurs confrontations dans la période à venir, pas seulement en Irak, mais aussi en Syrie, même si beaucoup excluent cette éventualité. Je pense que le président américain va étendre le cercle de la mobilisation envers l'Iran dans les prochaines semaines, en le ciblant à la fois en Irak, en Syrie et même dans certaines zones du Golfe si jamais les choses dégénèrent et que l'Iran se permet de riposter".
