Coronavirus : aux Etats-Unis, les ventes d'armes bondissent
Pour
anticiper la restriction de ventes d’armes qu’implique la proclamation de
l’état d’urgence aux Etats-Unis, les Américains se sont rués sur les
armureries.
En
France, les provisions de papier toilettes, aux Etats-Unis les stocks d’armes.
Alors que l’épidémie de coronavirus gagne du terrain partout dans le monde,
le Los Angeles Time rapporte que les ventes d’armes explosent,
particulièrement en Californie, dans l’Etat de Washington et à New-York, les
trois zones les plus touchées par la pandémie. Les citoyens craignent
l’insécurité mais aussi la restriction prochaine.
« Chaque fois que les gens craignent pour leur avenir,
les ventes montent »
En
effet, cette hausse des achats d’armes et de munitions est motivée par
l’inquiétude de la hausse de la criminalité qui pourrait découler de la crise
sanitaire. Mais de nombreux Américains anticipent également la restriction par
le gouvernement fédéral de la vente d’armes, en conséquence de l’état d’urgence
décrété par Donald Trump le 13 mars. « J’ai vendu 12 pistolets en
seulement deux heures », raconte par exemple un armurier californien à la
chaîne Fox News. Selon lui, les ventes d’armes et de munitions sont cinq fois plus
élevées que d’habitude dans cet Etat. « Chaque fois que les gens
craignent pour l’avenir, les ventes montent, et ils veulent toujours la même
chose : armes et munitions », explique-t-il. Dans un communiqué, le site de
vente d’armes Ammo.com fait le même constat : « Nous savions que
l’instabilité politique et économique avait un impact sur les ventes, mais
c’est la première fois que nous voyons un virus causer une telle augmentation ». «
Nos clients veulent se tenir prêts, et pas seulement avec des masques. Ils
veulent savoir que quoi qu’il arrive, ils sauront se protéger, eux et leur
famille », explique le site.
Les
Américains d’origine asiatique premiers concernés
D’après
plusieurs médias américains relayés par Le Figaro, ce
sont d’abord les Américains d’origine asiatique qui ont massivement fait
l’acquisition d’armes à feu, par crainte de représailles racistes. «
Maintenant, tout le monde veut des armes », témoigne un autre armurier,
actuellement en rupture de stock. « Ce n’est pas seulement la
Californie, c’est tout le pays qui est dévalisé, c’est comme le papier toilette
», s’amuse-t-il.
Sur Twitter, Donald Trump Jr, un des fils du
président américain, n’a pas hésité à se moquer de ses « amis
démocrates » qui lui demandent des conseils sur le type d’arme à feu à
acheter « au cas où ». « Alors comme ça ils sont d’accord
avec le second amendement maintenant ? », a-t-il raillé sur le réseau
social.