La disparition ou la seconde naissance: un avenir obscur attend Daech après un an de crises
Les coups subis par Daech l’ont obligée à recourir aux attaques sporadiques en diminuant ses attaques traditionnelles. En outre, elle en est arrivée à s’appuyer sur ses branches extérieures, ce qui pose des questions sur son avenir.
Notons d’abord qu’après la mort de son chef al-Baghdadi, l’organisation a nommé un nouveau chef, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qorachi, qui n’est même pas connu chez les chefs des branches extérieures. Cela a provoqué des divisions à propos du nouveau chef, qui n’a obtenu l’allégeance que de quelques petits groupes daechiens comme celui de Somalie.
Par ailleurs, la chute des fiefs de Daech en Syrie et en Irak a poussé l’organisation à s’appuyer essentiellement sur ses branches extérieures, mais depuis la mi-2019, ces branches souffrent d’un déclin notable de leur activité, comme dans le cas du Wilaya du Khorassan.
Il en est de même pour les groupes alliés, ces groupes qui ont proclamé leur allégeance à Daech sans pour autant devenir un Wilaya extérieur, comme dans le cas des groupes de Somalie ou des Philippines. C’est ainsi que leur activité a régressé récemment, du fait de l’épuisement de leurs ressources humaines et militaires face à un ennemi plus fort, comme dans le cas du groupe Daech Philippines.
Enfin, les loups solitaires ont également vu une régression de leur activité en 2019, en comparaison avec les années précédentes, où ils avaient perpétré des attaques spectaculaires.
Finalement, suite à ces crises diverses et en particulier aux divisions autour du nouveau chef, on doit s’attendre à l’éclatement de Daech en groupes indépendants dont on ne peut prévoir les idéologies et le type d’organisation, même si le plus probable est qu’ils ne seront pas moins violents que les groupes daechiens actuels.