Le conflit en Syrie a tué 384.000 personnes en neuf ans
Au moins 384.000
personnes ont péri en Syrie, dont plus de 116.000 civils, depuis le début du
conflit en mars 2011, selon un nouveau bilan publié samedi 14 mars par
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Déclenché par la répression meurtrière de
manifestations prodémocratie pacifiques, le conflit s'est transformé au fil des
ans en une guerre complexe, impliquant factions rebelles, groupes jihadistes et
puissances étrangères.
Alors que cette guerre entre dans sa
dixième année, le régime de Bachar al-Assad contrôle aujourd'hui plus de 70%
d'un territoire morcelé, grâce à l'appui militaire de ses alliés indéfectibles:
la Russie, l'Iran, ou encore le Hezbollah libanais.
Ce conflit est la «pire catastrophe
provoquée par l'Homme depuis la Seconde Guerre mondiale», estimait déjà l'ONU
en 2017. Il a laminé l'économie et provoqué l'exode de plus de 11 millions de
déplacés et de réfugiés, se pressant parfois aux portes de l'Europe.
Parmi les victimes, plus de 116.000 civils
- dont environ 22.000 enfants et 13.000 femmes - ont été tués. Au moins 129.476
soldats de l'armée syrienne, ainsi que des membres syriens et étrangers de
milices et de forces alliées, ont été tués depuis 2011, selon l'OSDH.
Parmi les membres de milices ayant péri
figurent 1697 combattants du Hezbollah libanais, a précisé l'ONG.
Près de 57.000 combattants des factions
rebelles ont aussi été tués. Tout comme 13.624 combattants des Forces
démocratiques syriennes, alliance militaire dominée par les Kurdes, fer de
lance de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), selon l'OSDH.
Au moins 67.296 membres de l'EI, de Hayat
Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, et d'autres groupes
jihadistes ont aussi été tués, selon la même source.
Le bilan de l'OSDH inclut 421 victimes non
identifiées.