Le Coronavirus aggrave la crise des réfugiés sur les îles grecques et alourdit le fardeau d'Athènes

Au moment où les guerres stratégiques qui ont poussé les civils à migrer, se pointe le Covid-19 qui aggrave la situation et augmente la souffrance des réfugiés.

Le 29 février 2020, le gouvernement turc a annoncé l'ouverture de ses frontières avec la Grèce permettant aux 4 millions de réfugiés syriens à migrer vers l'Europe. Le 1er mars 2020, l'Agence européenne pour la protection des frontières étrangères (Frontex) a confirmé l'arrivée de plus de 13 000 réfugiés en Grèce, qui refuse de les recevoir, en raison des crises économiques. Par conséquence, les réfugiés sont entassés aux frontières ou à l'intérieur des camps de la région sans soins médicaux clairs ni même être soumis à des dispositifs de détection du Covid-19, étant donné leur entrée par les postes frontaliers illégaux.

Le Coronavirus s'intensifie

La situation sanitaire du pays reste la règle de la gravité du risque auquel les migrants sont exposés, car ils se trouvent principalement dans des conditions insalubres, étant donné que le ministre grec de la Santé, Vassilis Kikilias, a décidé le mercredi 11 mars 2020 de fermer les écoles et les universités pour une période de deux semaines, pour stopper la hausse des cas infectés par le virus Corona dans le pays qui sont actuellement à 89 cas.

Les migrants s'entassant dans des tentes insalubres sur les îles grecques, les craintes que le virus se propage plus rapidement entre les personnes bloquées sont vives, et sa transmission au personnel de sécurité et aux citoyens sont possibles, car les nouveaux arrivants n'ont pas subi l'examen médical nécessaire, et les circonstances qui les entourent peuvent stimuler la hausse de la propagation des virus en général.

Le 9 mars 2020, le ministère grec de la Santé a annoncé qu'une femme de l'île de Lesbos - l'endroit géographique le plus visité pour les réfugiés - avait été infectée par le Covid-19, ce qui augmentait la crainte du gouvernement de la croissance des infections dans la région, la difficulté à contrôler la maladie et exacerber les effets négatifs sur la région côtière, qui est l'une des sources les plus importantes de revenu national pour la Grèce.

Mesures de prévention

Le site Internet Deutsche welle a déclaré le 10 mars 2020 que le HCR en Grèce a commencé à préparer des séances de sensibilisation des immigrants sur les méthodes de soins personnels qui leur permettent de surmonter la propagation des virus, en plus de veiller à ce que des équipes médicales soient mises en place pour recevoir des Syriens dans le but de les détecter et réduire autant que possible les infections.

Concernant l'aggravation des effets négatifs des conditions frontalières actuelles entre la Grèce et la Turquie, Abd al-Latif Darwish, professeur d'économie et de gestion des crises à l'Université américaine de Seattle, a déclaré que si Athènes autorisait des centaines de milliers de personnes à fouler son territoire, il deviendra un pays où la sécurité mondiale fait défaut, soulignant que la Turquie promettait les slogans d'humanité envers les immigrants.

Le chercheur a souligné qu'Ankara ne se souciait pas beaucoup du sort des réfugiés qui se détériorent, mais ne souhaitait que des gains politiques et économiques à travers eux, soulignant que les principaux pays manipulaient les intérêts de la Syrie; par conséquent, ils sont les vrais responsables de la crise et non la Grèce, qui n'a rien à voir avec cela.