Publié par CEMO Centre - Paris
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Des indications de la réimplantation de Daesh en Irak, un environnement fertile pour le terrorisme

samedi 14/mars/2020 - 12:39
La Reference
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Bien que l'ancien Premier ministre irakien Haider al-Abadi ait annoncé en octobre 2017 la défaite de Daesh en Irak, la libération des territoires de tout contrôle du groupe terroriste et la poursuite de ses vestiges, dans le contexte de la campagne lancée par les forces irakiennes soutenues par les la coalition internationale pour lutter contre le terrorisme en Irak, il a été constaté ces derniers temps, que l'organisation a repris ses activités, en particulier après le déclenchement du soulèvement irakien depuis octobre 2019, et l'incapacité des forces politiques à répondre aux exigences économiques et sociales dans le pays.

Le pouvoir en place n’est pas en mesure de mettre fin au sectarisme qui a contribué à creuser le fossé entre la société et les dirigeants.

▪ Indicateurs multiples

Divers indicateurs reflétant la tendance de Daech à rétablir son activité en Irak, entre autres:

1. La mise en œuvre des opérations de l'organisation: Les opérations dispersées que Daesh a lancées récemment représentaient une caractéristique majeure qui reflète les efforts de l'organisation pour retourner sur la scène irakienne, dont la plus importante était les opérations qui portaient ses marques lors des manifestations irakiennes qui ont éclaté dans un certain nombre de places et de rues irakiennes. Avec la chute de l'élite politique actuelle, l'organisation a également lancé début février 2020 deux attaques dans les provinces de Diyala et Salahuddin, tuant quatre personnes.

2. La formation des sous-organisations qui suivent les traces de l'Etat islamique: depuis le renversement de Daesh et l'annonce de la fin de son prétendu état en Irak et en Syrie, les combattants de l'organisation ont commencé à former de petites sous-organisations dans les régions et les enclaves dans lesquelles ils sont restés, y compris, par exemple, la formation de l'Organisation des bannières blanches en Irak, qui est l'organisation dont l'histoire indique que le début de sa comparution a eu lieu en septembre 2017, où le porte-parole du Commandement des opérations conjointes en Irak, le général de brigade Yahya Rasul, a déclaré en février 2018 que l'organisation des « Bannières blanches » était un groupe qui pour la plupart était hors-la-loi, qui coupait des routes et faisait la contrebande d'armes et le carburant.

3. Des avertissements internationaux contre Daesh reprenant ses activités en Irak: le général américain Alexus Greenwich, dans un communiqué de presse à lui fin janvier 2020 - le deuxième chef de la coalition internationale dirigée par Washington contre l'EI en Irak et en Syrie - a averti de la possibilité que Daesh réapparaisse malgré son affaiblissement au moment où les forces américaines se sont retirées d'Irak. Dans le même contexte, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies, chef du Bureau de la lutte contre le

terrorisme, Vladimir Ivanovich Voronkov, a annoncé début février 2020 que le nombre de terroristes étrangers parmi les rangs de l'Etat islamique en Syrie et en Irak se situait actuellement entre 20 et 27 mille personnes, et qu'ils représenteraient une menace à moyen et à long termes.

4. Des attentes de nouvelles opérations de Daesh: Le Washington Post a averti fin décembre 2019 que Daesh cherchait à réaffirmer sa présence dans les zones où elle avait perdu le contrôle en Syrie et en Irak, et le journal a cité des responsables américains et kurdes qui seraient en centaines voire en milliers d'agents de Daesh se dirigeant vers une région à faible densité de population, s'étendant le long des frontières contestées entre la région du Kurdistan et l'Irak.

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