Publié par CEMO Centre - Paris
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La "Référence" à la frontière grecque... un réfugié syrien raconte les cauchemars des déplacés et des faux immigrants

vendredi 13/mars/2020 - 06:44
La Reference
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Après avoir perdu tout ce qu'il avait économisé de son travail en Turquie, Ali Aboul Bara, un peintre-décorateur syrien de 36 ans, s'est rendu avec sa femme et ses enfants à la frontière grecque, suite à l'annonce de l'ouverture de la frontière aux réfugiés faite par le président turc Recep Tayyip Erdogan, pour se voir renvoyés de nouveau en Turquie à bord d'un canot par les autorités grecques.
Aboul Bara a raconté à la Référence les détails de leur grande fuite de Syrie - lui, sa femme et ses enfants - suite à l'éclatement de la guerre qui fait rage depuis près de 10 ans maintenant.
Après leur déplacement fin 2018, il a réussi à entrer en Turquie lui et sa famille, vu que son maigre corps ne pouvait supporter les difficultés de la traversée à travers des routes cahoteuses et de hautes montagnes, pour se retrouver en fin de compte entre deux feux : soit laisser sa fille sous les bombardemements, soit s'aventurer dans un voyage de contrebande qui va inévitablement mal se terminer.
"Les conditions de vie des Syriens en Turquie sont très dures", explique Ali par rapport à l'année qu'il a passée en Turquie."J'ai tellement souffert avant de pouvoir extraire des documents en Turquie pour mes enfants.", dit-il d'un ton amer, avant d'ajouter: "Malgré tout ça, mes enfants sont privés d'enseignement, ils ne vont pas à l'école et ne reçoivent la moindre part de connaissance, j'ai vraiment peur pour leur avenir inconnu".
Et de poursuivre à relater qu'à son arrivée, il est parvenu lui et 600 personnes formant un boc à pénétrer sur le territoire grec. Que moins d'une demi-heure après leur entrée, l'armée grecque les a assiégés et a commencé à tirer des balles en l'air pour les arrêter. Et qu'à la fin, l'armée les a tous arrêtés et  a confisqué tous les documents justificatifs qu'ils avaient, ainsi que les sommes d'argent, les téléphones et les sacs qu'ils portaient.
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