Renouvellement du mandat de la Mission des nations unies… La Libye perplexe entre l’échec international et les conflits internes
Abdel Hadi Rabie
Le renouvellement du mandat de la Mission d’appui des
Nations unies en Libye, dirigée par Ghassan Salamé, le jeudi 13 septembre 2018,
a soulevé des questions sur les causes de ce renouvellement et son action
réelle pour aider à résoudre la crise. Surtout après le rapport de la
commission d’experts présenté au président du Conseil de sécurité en date du 5
septembre, et qui insiste sur l’ampleur de la corruption et de l’anarchie en
Libye parallèlement à la poursuite des combats, et sur l’échec de la Mission
des Nations unies à appliquer ses plans de résolution pacifique de la crise
dans le pays.
Salamé a déclaré que la priorité des Nations unies était
d’œuvrer à la tenue d’élections libres et transparentes avant la fin de
l’année, insistant sur la nécessité de s’assurer que leurs résultats seraient
acceptés.
De son côté, le chef du Conseil des notables libyens,
Mohammad al-Mobacher, a indiqué dans une déclaration à la presse suite à la
décision de renouvellement du mandat de la Mission, que celle-ci avait
outrepassé ses prérogatives et que son intervention dans des affaires ne
relevant pas de ses compétences avait été accueillie par un refus populaire. Et
d’ajouter qu’il n’y avait pas de garantie que l’accord de cessez-le-feu auquel
était parvenue la Mission à Tripoli survive, à moins que les milices ne soient
dissoutes, et que les forces armées et la police ne reprennent les choses en
main.