Syrie : dans la province d'Idlib, des villes assiégées
Un poste-frontière au sud de la Turquie. Les envoyés spéciaux le traversent pour passer en Syrie dans l'enclave d'Idlib. Une région coupée du reste du monde. Filmés discrètement, des hommes en armes : ce sont les rebelles d'Hayat Tahrir al-Sham, un groupe islamiste historiquement lié à Al-Qaïda. Ce sont eux qui contrôlent la province d'Idlib. C'est le dernier bastion que Bachar al-Assad n'a pas encore repris. C'est aussi l'ultime refuge, jusque dans le stade d'Idlib pour des milliers de réfugiés qui ont fui les combats.
"C'est terrible"
Dans les gradins comme sur la pelouse, presque personne : trop dangereux, ce serait une cible idéale lors d'une attaque aérienne. Les femmes et les enfants sont donc dans les sous-sols, sans eau courante et avec une seule association humanitaire qui passe de temps en temps pour distribuer du pain. "J'ai dû changer sept fois de campement en fonction de l'avancée des troupes du régime. Mes enfants sont malades, je suis enceinte et je saigne beaucoup. C'est terrible", explique une des réfugiées.