Les Comores font face à l’expansionnisme iranien dans l’Océan indien par la rupture des relations avec l’Iran
Ali Ragab
Des déclarations du ministre comorien des
Affaires étrangères Mohammad Amin Sayf ont révélé les plans de l’Iran visant la
société comorienne, par le biais d’une extension de l’influence chiite
iranienne, dans le but de s’emparer de ce petit Etat arabe de l’Océan indien,
qui occupe une position stratégique sur la route de la navigation maritime.
Le ministre a ainsi affirmé à la chaîne Sky
News Arabia que le régime iranien avait œuvré durant de longues années à
suscité le communautarisme dans la société comorienne, de façon à contrôler le
pays, qui a rompu ses relations avec l’Iran il y a trois ans.
Notons que les Iles Comores ont une
importance stratégique pour la sécurité de la navigation internationale, du
fait qu’elles sont situées dans l’Océan indien, au large de la côte est de
l’Afrique, et au nord du canal du Mozambique. Par ailleurs, l’Union des Comores
est le seul pays à être à la fois membre de l’Union africaine, de
l’Organisation internationale de la francophonie, de l’Organisation de la
conférence islamique, de la Ligue arabe, et de la Commission de l’Océan indien.
La présence iranienne aux Comores a commencé
sous la forme d’associations caritatives et de soutien financier, et c’est au
début de ce millénaire que l’Union des Comores a vu une augmentation notable de
l’influence iranienne et chiite, en particulier dans l’île de Ndzouani, lieu de
naissance de l’ex-président Abdallah Sambi, surnommé « ayatollah des
Comores » après être allé étudier les sciences islamiques en Iran.