Les intérêts communs lient le terrorisme et le trafic de drogues
Les groupes islamistes armés utilisent les réseaux criminels partout en Europe pour obtenir un soutien logistique, et près de 30 organisations terroristes en Afrique sont impliquées dans le trafic de drogues, la Grèce étant l’une des régions de transit des drogues entre la Turquie, les Balkans et l’Afrique les plus importantes.
L’Organisation d’al-Qaïda dans les pays du Maghreb islamique participe ainsi au trafic d’héroïne à travers l’Afrique de l’ouest et jusqu’en Europe, et les cellules terroristes en Afrique du nord ou au Pakistan sont de plus en plus impliquées dans des activités criminelles pour financer les opérations terroristes à l’étranger.
Quant à Daech, elle investit dans tous les secteurs pour financer ses activités, et en 2014, elle a révélé ses liens avec des groupes d’Afrique du nord et d’Afghanistan pour faire le trafic de drogues. Et en Syrie, en Irak et en Libye, elle a versé de l’argent à des organisations criminelles comme la Ndrangueta de Calabre et la Camorra de Naples en Italie pour faire passer des cargaisons de drogues.
De son côté, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime a indiqué que le trafic de drogues a permis de financer le terrorisme dans le monde et que les drogues ont été utilisées pour perpétrer les attaques terroristes comme à Madrid.
D’autre part, un rapport publié en 2007 sur le site de l’Université de droit de l’Utah aux Etats-Unis sous le titre « le lien du terrorisme avec les drogues » indique que la participation des organisations terroristes au trafic de drogues ou à l’imposition de taxes aux trafiquants ou aux cultures de pavot sur les terres qu’elles contrôlent est dans l’intérêt aussi bien des terroristes, qui peuvent ainsi affaiblir leurs ennemis en noyant leurs sociétés dans la toxicomanie, que des trafiquants qui profitent des capacités militaires des terroristes et de leurs fournitures d’armes.
