Publié par CEMO Centre - Paris
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Protection et sécurité: Doha fournit un asile sûr aux Frères du Soudan et les envoie en Turquie

jeudi 12/mars/2020 - 01:01
La Reference
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Après la destitution de Morsy en Egypte en 2013, Doha a accordé une importance particulière aux éléments des Frères fuyant l’Egypte pour le Soudan, en leur accordant une protection totale de façon à soutenir al-Bachir et à aider son gouvernement face à la tempête du Printemps arabe.

Doha a ainsi contribué à protéger le dernier bastion du régime des Frères au Soudan, après qu’ils eurent perdu le pouvoir en Egypte et dans nombre de pays arabes. C’est ainsi que des dirigeants fréristes de second rang sont allés s’installer au Soudan aux frais du Qatar, du fait des difficultés de les transférer en Turquie, à partir de l’Egypte, après que celle-ci eut imposé une autorisation sécuritaire préalable en décembre 2014 pour tout voyage à Ankara.

Et après la chute du régime d’al-Bachir, Doha a facilité la fuite des Frères de Khartoum vers la Turquie avec leurs familles et leurs biens, et cela par le biais d’un réseau organisé dirigé par un grand investisseur pétrolier assisté de deux Soudanais de nationalité turque, et du fils d’un élément important des Frères, et avec l’aide d’un autre groupe comprenant des Turcs et des Arabes étroitement liés aux régimes turc et qatari et à l’Organisation internationale des Frères, selon Sky News Arabia.

C’est ainsi que la Turquie a accueilli quelque 17 membres importants de l’organisation des Frères au Soudan, durant les derniers mois, suite au renversement du régime frériste dirigé par al-Bachir en avril 2019, suite à des protestations qui ont duré plus de cinq mois. Citons parmi ces membres : les deux frères d’al-Bachir Al-Abbas et Abdallah Hassan al-Bachir, qui entretiennent des relations étroites avec le régime turc et son bras droit au Soudan Oktay Argan, contre lequel a été lancé un mandat d’arrêt à Khartoum. Outre la facilitation du transfert de cinq ex-ministres et responsables des services de sécurité d’al-Bachir.

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