Publié par CEMO Centre - Paris
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Syrie : Idlib, ou la défaite sans guerre de l'Occident

jeudi 12/mars/2020 - 12:27
La Reference
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En renonçant à intervenir en Syrie, Européens et Américains ont aussi abdiqué leurs propres valeurs. Ce 15 mars marque les neuf ans de la guerre en Syrie

Idlib, après Alep ou Homs, s'est transformée en nouvelle vitrine mondiale de la guerre en Syrie. Une vitrine atroce, avec son lot de réfugiés, de souffrances, et de morts. Car cette région du nord-ouest de la Syrie, où vivent plus de 3 millions d'habitants, est devenue en quelques semaines le dernier théâtre d'un conflit qui a trop duré, mais dont l'intensité ne faiblit pas. C'est là que se joue désormais, neuf ans après le début du conflit syrien, le destin d'un peuple martyrisé. Bachar el-Assad, "le boucher de Damas", cent fois enterré, est toujours en place, même si son pays n'est plus que l'ombre de lui-même, tant il est soumis à l'influence des puissances extérieures : Russie, Turquie, Iran. Il manque dans cette liste de protagonistes un Occident, frappé du syndrome munichois.  

Ce fameux lâche soulagement, qui s'est emparé du monde occidental en août 2013, quand, rompant avec tous ses engagements, Barack Obama, l'homme du fameux "Yes we can", a oublié sa "ligne rouge" et refusé d'intervenir en Syrie. "Un péché originel", selon Nicolas Tenzer, enseignant à Sciences po et spécialiste des questions internationales, qui estime "qu'une intervention à ce moment-là aurait non seulement permis de sauver des centaines de vies humaines, mais aurait également porté un coup d'arrêt aux régimes autoritaires." 

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