Patrouilles navales renforcées: le plan de la Grèce pour affronter l’afflux des immigrants
En juillet 2019, la Grèce a connu des élections législatives anticipées qui
ont vu la victoire de la droite modérée, laquelle a placé la question des
réfugiés en tête de ses priorités. C’est ainsi que le Parti Nouvelle démocratie
dirigé par Kyriakos Mitsotakis a élaboré un programme spécial de surveillance
des frontières et d’organisation des affaires de l’immigration.
D’autre
part, en mars courant, le premier ministre grec a donné son accord au
déploiement de 400 éléments des forces de gardes-frontières sur les frontières
terrestres avec la Turquie et de 800 autres sur les îles grecques, en indiquant
qu’Athènes allait aussi développer les opérations de patrouilles navales pour
lutter contre les trafiquants d’êtres humains.
Et
en mars de cette année, après l’afflux de nouveaux migrants par les frontières
turco-grecques, la Grèce a annoncé qu’elle avait interdit le passage de 4000
migrants clandestins à partir de la Turquie, et a même demandé à l’Otan
d’entraver les aides fournies à la Turquie pour l’obliger à respecter l’accord
sur les réfugiés signé avec la Grèce.
Notons
que plus de 37000 réfugiés s’entassent dans des centres installés dans les îles
grecques, et que la Grèce a annoncé qu’elle supportait plus que ses capacités
et a demandé à l’Union européenne de l’aider à résoudre cette crise.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement grec a expliqué aux médias
grecs que ces centres limiteront les mouvements des demandeurs d’asile, et
enverront un message clair à ceux qui projettent de s’installer dans le pays de
manière illégale, s’ils ne sont pas qualifiés pour une demande d’asile.
Et le 25 février 2020, les autorités grecques ont annoncé leur volonté de
créer en juillet prochain des centres de détention fermés pour les réfugiés se
trouvant sur le territoire, dans le but de faciliter la surveillance de leurs
mouvements, et d’empêcher les migrants de s’infiltrer sans surveillance.