Les étudiants expatriés, ambassadeurs d'Al-Azhar pour propager la paix et affronter l'extrémisme
Rabab Al-Hakim
En Février de l'année dernière, Al-Azhar a
inauguré une conférence sous le thème : « La liberté et la citoyenneté ..
la diversité et l'intégration ». Le but était de lutter contre le phénomène de
l'islamophobie. Le Grand Imam d'Al-Azhar, le Dr Ahmed Al-Tayeb a déclaré, dans
son discours devant la conférence : « Il est triste et douloureux de
dépeindre la religion comme un outil qui écrase les innocents », soulignant
que les groupes égarés sont proches de mobiliser le monde entier contre
l'Islam.
Le Grand Imam a ajouté dans son discours que
« Si les institutions religieuses en Orient et en Occident ne travaillent pas
ensemble pour lutter contre l'islamophobie, celle-ci se tournera tôt ou tard
vers le christianisme et le judaïsme »
Al-Azhar compte sur les imams et les
prédicateurs pour être des ambassadeurs de paix dans leurs sociétés. Dans ce
contexte, Al-Tayeb a reçu un certain nombre d'imams et de prédicateurs du monde
musulman qui participaient à la 116ème session du programme de formation des
imams d’Al-Azhar.
Le conseiller Mokhtar Ghobashi,
vice-président du Centre arabe des études politiques et stratégiques, affirme
qu’Al-Azhar est « soucieux de former à nouveau les prédicateurs». Et
d’ajouter que ces derniers doivent développer leur discours religieux. Ghobashi
explique au Marje’ que les prédicateurs ces jours-ci ne possèdent pas les
caractétistiques de l’imam innovateur Mohammed Abdo, ou du pionnier des
lumières Gamaleddine Al-Afghani» et par conséquent ne peuvent pas parler au nom
d'Al-Azhar ou livrer son message.
A son tour, le cheikh Faraj Al-Mouwazen,
professeur de sciences religieuses à l'Institut Al-Salam relevant d’Al-Azhar au
Tchad, a déclaré que « les imams d’Al-Azhar ont la compétence pour faire
face aux idées extrémistes et radicales, et pour corriger les fausses idées qui
ont surgi récemment par le fait des groupes comme Boko Haram ».