Grèce : les méthodes de l'extrême droite à l'oeuvre dans les actions anti-migrants
Des violences ont été commises contre des migrants, en pleine crise sur la question entre l'Union européenne et la Turquie.
Une école pour enfants réfugiés brûlée, un canot de migrants empêché d'accoster par des insulaires en furie, des humanitaires et des journalistes menacés... En quelques jours, les incidents racistes ont explosé en Grèce. Après la décision du président turc, Recep Tayyip Erdogan, le 28 février, d'ouvrir ses frontières occidentales, des dizaines de milliers d'exilés ont afflué au poste-frontière de Kastanies, où les portes de l'Europe sont restées bien fermées.
Le Premier ministre grec, Kyriakos
Mitsotakis, a déployé l'armée, doublé le nombre de gardes-frontières et de patrouilles
en mer Egée, et demandé des renforts à l'agence européenne Frontex. Cette
"menace" ou "invasion", dont le gouvernement grec parle en
reprenant une rhétorique propre à l'extrême droite, a suscité l'intérêt des
militants néonazis de toute la Grèce et de l'Europe entière, certains
rejoignant l'île de Lesbos ou la région frontalière d'Evros.