Recep Tayyip Erdogan en quête d’un soutien européen sur la crise d’Idlib
Le rêve aura vite été brisé. Après
une ruée vers la frontière grecque, à l’invitation d’Ankara, des milliers de
réfugiés se retrouvent coincés sur les plages égéennes et aux alentours du
poste d’Edirne. Un entre-deux sans issue où le désespoir se mêle à la colère. «C’est un jeu de dupes. Après nous avoir fait
miroiter des frontières grandes ouvertes, la Turquie nous condamne à un mur.
Pire. Je ne suis même pas certain de pouvoir rentrer à Gaziantep (Sud-Est turc)
où j’habite depuis 3 ans. Les autorités risquent de ne pas accepter de me
réenregistrer. En plus, j’ai dépensé toutes mes économies pour venir jusqu’à la
frontière», s’emporte Malek, un réfugié syrien de 24 ans, contacté par
téléphone à Edirne. En fin de semaine dernière, le jeune homme a commencé à
déchanter après l’annonce par Ankara d’un déploiement à la
frontière de mille policiers antiémeutes pour empêcher les migrants refoulés de
revenir en Turquie.