A cause des réfugiés: craintes grecques d’une montée de l’extrême-droite et de la haine
Les milieux politiques grecs craignent que l’afflux de réfugiés en provenance de Turquie à ses frontières est ne conduise à une montée de l’extrême-droite au détriment des autres partis.
Bien que le parti au pouvoir en Grèce fasse preuve de dureté sur la question de l’émigration, de petits partis d’extrême-droite comme le Parti nationaliste pro-russe « La Solution grecque » dirigé par l’ex-
journaliste Kyriakos Velopoulos, pourraient profiter de la crise des réfugiés en tentant d’augmenter leur crédit politique au détriment du parti Démocratie nouvelle au pouvoir.
De son côté, le gouvernement de Mitsotakis a promis d’ « accélérer les procédures d’expulsion de certains réfugiés en les renvoyant en Turquie ou dans leurs pays d’origine ».
Par ailleurs, la Grèce craint que la plupart des pays européens ne suivent une politique intransigeante vis-à-vis des émigrés et se déchargent de leur responsabilité sur les pays frontaliers comme la Grèce qui représente la porte est de l’Europe.
En outre, le gouvernement grec fait face à la colère croissante des habitants des îles et des assemblées locales des îles du sud qui abritent des camps de réfugiés, surtout après l’annonce de la confiscation de terres pour construire de nouveaux camps.
Quant au journal I Kathimerini, il a révélé que les ambassadeurs de l’Union européenne s’étaient réunis pour examiner la crise et avaient exprimé leur colère suite à l’autorisation donnée par le président turc aux réfugiés de tenter de franchir la frontière avec la Grèce.
D’autre part, le gouvernement grec de droite cherche à se débarrasser des réfugiés, et après le lancement des négociations de paix en Afghanistan, le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi a annoncé qu’il cherchait à renvoyer les demandeurs d’asile afghans – 75% de l’ensemble des demandeurs d’asile – dans leur pays.