“La guerre civile”: l’hypothèse la plus répandue sur la scène afghane
Le 3 mars dernier à l’aube, des éléments des Talibans ont attaqué les forces de sécurité afghanes, et cela alors qu’est en vigueur le cessez-le-feu faisant suite à l’accord de paix entre le mouvement et Washington.
De son côté, le porte-parole du mouvement Zabihallah Mudjahid a affirmé que la libération des prisonniers du mouvement était une condition essentielle pour le début des négociations internes avec les parties afghanes.
Notons que 5000 prisonniers talibans devraient être libérés, dont un premier groupe le 10 mars, suite à quoi devraient commencer les négociations.
Or, une crise interne est à prévoir, suite à la reprise par les Talibans de leurs attaques contre les forces de sécurité.
D’autre part, le pays devrait connaître une lutte entre les candidats aux élections présidentielles, et en particulier Abdallah Abdallah et ses partisans, et le président actuel Achraf Ghani et ses adeptes, avec les tribus qui leur sont liées, outre les puissantes tribus pachtounes liées aux Talibans, ce qui signifie que le pays connaîtra peut-être des luttes internes dans lesquelles les Talibans auront la haute main. En effet, Abdallah Abdallah prétend avoir gagné les élections, tandis que les résultats indiquent la victoire de Ghani, qui devrait prêter le serment présidentiel dans la période à venir, après la demande du gouvernement américain de le reporter après l’accord final avec les Talibans.
Pour sa part, le politologue Ali Bakr affirme que la libération des prisonniers n’est pas une affaire facile pour le gouvernement afghan, et que le gouvernement américain tente actuellement une médiation entre le mouvement et le gouvernement pour permettre cette libération le plus rapidement possible.