Coronavirus: un quart des Italiens bloqués en quarantaine dans le nord du pays
Mesure sans précédent en Europe, un quart de de la population a été placée en quarantaine dimanche dans le nord de l’Italie, une décision draconnienne décidée par le gouvernement pour endiguer l’épidémie de coronavirus qui touche désormais plus de 100.000 personnes dans le monde entier.
Les entrées et sorties d’une vaste zone dans le nord de l’Italie, allant de Milan, capitale économique du pays, à Venise, haut lieu du tourisme mondial, sont désormais étroitement limitées, selon un décret publié par le gouvernement.
Cette mesure radicale, prise dans le pays d’Europe le plus durement touché par l’épidémie, s’apparente à celle mise en place dans la province chinoise du Hubei d’où l’épidémie est partie en décembre (56 millions d’habitants en quarantaine).
Dans la région de Lombardie et dans quatorze provinces italiennes, toutes les manifestations culturelles, sportives ou religieuses sont interdites, et les discothèques, pubs, écoles de danse et autres lieux similaires devront également fermer leurs portes jusqu’au 3 avril, selon le décret.
Signe de la gravité de la situation, les musées, théâtres, cinémas et autres salles de spectacles doivent également fermer dans tout le pays.
La propagation accélérée du virus est jugée “très préoccupante” par l’Organisation mondiale de la santé (OMS): au total, 95 pays sont désormais touchés par le Covid-19, qui a fait plus de 3.500 morts à travers le globe.
L’Amérique latine déplore son premier décès, un homme de 64 ans, mort à Buenos Aires en Argentine. L’île de Malte et le Paraguay ont annoncé une première contamination. L’archipel des Maldives a détecté ses deux premiers cas parmi le personnel d’un hôtel de luxe sur une île à 150 km de la capitale Malé, et la Bulgarie a elle aussi recensé deux premiers cas.
En Italie, plus 1.247 cas ont été répertoriés au cours des dernières 24 heures ainsi que 36 nouveaux décès, portant le nombre de morts à 233. Le gouvernement italien a décidé l’envoi de 20.000 personnes en renfort dans ses hôpitaux, ce qui permettra de porter de 5.000 à 7.500 le nombre de lits en soins intensifs.