La guerre des réfugiés entre Erdogan et l’Europe s’enflamme avec le recours à de nouvelles cartes
Alors qu’Erdogan tente de faire pression sur l’Europe avec la carte des réfugiés, l’Union européenne possède des cartes de pression fortes pour contenir la crise.
C’est ainsi que l’Union européenne a préparé un plan en six points, dont le soutien au Bureau européen d’appui en matière d’asile, en envoyant 160 experts des pays membres dans la zone de crise, et le recours à l’Agence européenne de protection des frontières (Frontex) pour activer un nouveau programme d’accélération du renvoi des personnes interdites de séjour en Grèce.
De son côté, Tarek Fahmi, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, affirme que l’Union européenne peut également interdire l’exportation d’armes à la Turquie, ou réduire les aides financières, comme elle l’a déjà fait au début de l’année.
Il ajoute que le système de sanctions de base qui a été appliqué est faible, et qu’il faut le développer en réduisant la présence turque en Libye.
Il indique que certains pays européens veulent donner à Erdogan une seconde chance, mais que la
carte de pression efficace actuellement est d’unir les positions des pays européens face aux ambitions d’Erdogan.
Quant à l’analyste politique turc Jawad Gok, il affirme qu’il faut recourir aux cartes économiques, et faire pression sur la Turquie en remettant en cause les facilités commerciales octroyées à la Turquie, à un moment où elle connaît une crise économique.
Ces réactions européennes viennent montrer que les tentatives de pression turques n’ont pas réalisé les buts poursuivis, car le 28 février, les membres de l’OTAN n’ont fait aucune promesse d’aide à la Turquie en Syrie.
De son côté, le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déclaré, suite au déploiement de troupes grecques pour sécuriser les passages frontaliers avec la Turquie, que son pays en se soumettrait pas aux menaces turques et n’accepterait aucun réfugié entré de façon illégale.