Protestations grecques: les habitants des îles refusent le plan d’Erdogan contre les réfugiés
Des manifestations ont éclaté en Grèce, pour demander à l’Union européenne de trouver une solution à la crise de l’afflux des réfugiés.
Les manifestants ont affirmé que le non-respect par la Turquie de l’accord relatif au renvoi des réfugiés signé en mars 2016 avait influé sur leur situation matérielle, en particulier pour les habitants des îles de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos, qui abritent des réfugiés, qui ne peuvent plus faire face au grand
nombre de réfugiés arrivés après l’ouverture par Ankara des frontières avec la Grèce.
D’autre part, le 3 mars, les réfugiés du camp de Moria dans l’île de Lesbos ont manifesté contre la détérioration de leur situation matérielle. En réaction à cela, des activistes ont affirmé sur Tweeter que des fonds turcs finançaient les camps de réfugiés dans les îles grecques pour organiser des manifestations, et faire pression sur le gouvernement grec, en indiquant que ce n’était pas des réfugiés, mais des cellules terroristes dépendant de la Turquie.
Quant aux habitants des îles, ils ont demandé le départ des réfugiés et la distribution des demandeurs d’asile sur l’ensemble du territoire grec, et la construction de petits centres d’enregistrement n’accueillant pas plus de 1000 personnes.
Ils ont indiqué que l’Europe devait assumer ses responsabilités et accueillir également des réfugiés.
Notons que le gouvernement conservateur grec a annoncé en novembre 2019 un plan de construction de grands camps dans les cinq îles où se trouvent actuellement quelque 42000 réfugiés. Et après l’annonce de la fin de la première étape des travaux sur les sites de construction des camps de Lesbos et Chiros pour l’établissement de camps fermés dans ces îles, des organisations de droits de l’homme ont mis en garde contre l’augmentation de la discrimination contre les demandeurs d’asile qui font face à une situation très difficile.
Quant à la France, elle a annoncé le 21 janvier un plan pour accueillir 400 demandeurs d’asile venant de Grèce, et ce jusqu’à l’été prochain, et va organiser des voyages entre la France et la Grèce pour renvoyer les réfugiés qui n’ont pas besoin de protection. Elle va également faciliter l’obtention d’un document de transit et de retour pour les migrants.