L’asile politique: un fardeau économique nouveau pour la Grèce
La Turquie a ouvert ses frontières avec la Grèce le 29 février dernier, en arguant du fait que l’Union européenne n’avait pas aidé suffisamment la Turquie pour l’installation des réfugiés syriens, soit environ 4 millions de personnes. Mais nombreux sont ceux qui attribuent cette décision aux coups subis par les troupes turques à Edleb et à la mort de 33 soldats turcs.
Et le 1er mars, l’Agence européenne de protection des frontières extérieures (Frontex) a affirmé qu’au moins 13000 réfugiés étaient rassemblés actuellement aux frontières gréco-turques et que la Grèce
refusait de les accueillir. L’Union européenne a ainsi décidé d’accorder à la Grèce 700 millions d’euros pour surmonter la crise.
Notons qu’en 2010, la Grèce s’est retrouvée dans l’incapacité de rembourser sa dette extérieure, et continue de chercher à remédier aux répercussions négatives de cette crise.
Le tourisme fait partie des secteurs qui risque d’être touchés par la crise des réfugiés. Ses revenus représentent au moins 18% des revenus totaux du pays – environ 22 millions de touristes chaque année – et à la suite des flux de migrants successifs à travers la Mer Egée, les zones côtières se trouvent affectées, du fait des forces de sécurité déployées.
Pour sa part, le spécialiste des migrations Ahmad Saadoun a affirmé que la décision de la Turquie est un acte inhumain, car il met en danger la vie des réfugiés, qui peuvent devenir la cible de gangs de trafiquants d’êtres humains. Ainsi, les Syriens payent le prix des combats politiques d’Erdogan dans la région.
Il a ajouté que la Grèce n’était qu’un passage vers l’Europe et qu’elle ne pouvait absorber ces grands nombres de réfugiés.