Publié par CEMO Centre - Paris
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A cause des réfugiés ... des craintes grecques d’une remontée de l'extrême droite

samedi 07/mars/2020 - 12:27
La Reference
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Les craintes sécuritaires prévalent sur la scène politique en Grèce. L'afflux des réfugiés en provenence de Turquie pourrait en effet entraîner une montée de l'extrême droite aux dépens des autres partis. Dans de nombreux pays européens, on a vu apparaitre une opposition populiste de droite qui rejette l'idée de recevoir des réfugiés, même temporairement. Bien que le parti au pouvoir en Grèce ait adopté une ligne dure contre l'immigration, les petits partis extrémistes pourraient bénéficier du contexte actuel. Le gouvernement de droite dirigé par Kyriakos Mitsotakis a fait preuve d'une grande rigidité en ce qui concerne la politique d'immigration et a même promis d'accélérer l'expulsion de certains réfugiés et de les renvoyer en Turquie ou dans leur pays d'origine, malgré les critiques des orgnisations de défense des droits de l'homme.

Il est à noter que l'Union européenne a signé un accord avec Ankara en mars 2016 pour réduire le flux de migrants vers l'Europe, ce qui a amené les pays de l'Union européenne à compter sur Ankara pour faire face aux migrants, mais le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis ses menaces à exécution en envoyant les migrants aux frontières avec la Grèce. La Turquie accueille environ 3,6 millions de réfugiés syriens. Plusieurs centaines de milliers de personnes cherchant à fuir la région d'Idlib tentent d’entrer au sud de la Turquie. La Grèce craint qu'une majorité de pays européens suit une approche stricte et laisse la responsabilité des migrants aux pays frontaliers comme la Grèce, qui est le portail Est de l'Europe. Le gouvernement grec fait face à une colère croissante de la population des îles du sud, en particulier après l'annonce de la confiscation de terres pour construire de nouveaux camps. Selon le journal grec Ikatimerini, les ambassadeurs de l'Union européenne se sont réunis pour discuter de la crise et ils ont exprimé leur colère contre le président turc qui a « lâché » les migrants sur les frontières de la Grèce. Le gouvernement grec de droite cherche à se débarrasser des réfugiés. Après le début des négociations de paix en Afghanistan, le ministre grec de l'Immigration, Nutis Mitarashi, a annoncé qu'il cherchait à renvoyer des demandeurs d'asile afghans dans leur pays. Selon les estimations du gouvernement, 75% des demandeurs d'asile sont des Afghans.


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